Des parlementaires américains veulent séparer les activités des Gafa

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Des parlementaires américains ont appelé mardi à la séparation des activités des quatre grands de la “tech” (Gafa), Amazon, Apple, Facebook et Google, accusés de “monopoles” et d’abus de position dominante dans leur secteur respectif.

Des élus démocrates à la Chambre des représentants suggèrent ainsi des “séparations structurelles pour empêcher ces plateformes d’opérer dans des secteurs d’activité qui dépendent ou interagissent avec elle”. Ce rapport a été réalisé par ces élus au terme de plus de 15 mois d’investigation, et d’auditions avec les responsables des quatre entreprises, parallèlement aux enquêtes antitrust menées par le gouvernement fédéral et les Etats.

Le document de 449 pages conclut qu’Amazon, Apple, Facebook et Google “ont “leur propre quasi-réglementation privée qui ne s’applique qu’à eux-mêmes”. “Pour le dire simplement, ces géants qui étaient autrefois des start-up, remettant en question le statu quo, sont devenus le genre de monopoles que nous n’avions pas vus depuis l’ère des barons du pétrole et des magnats des chemins de fer”, indique le rapport.

Les entreprises de la tech ont un pouvoir important sur “de larges pans de notre économie” et l’ont “accru et exploité sur les marchés financiers de manière non concurrentielle”, affirment les présidents de la commission judiciaire Jerrold Nadler, et celui de la sous-commission antitrust David Cicilline, dans un communiqué de presse. Le rapport recommande également que les plateformes autorisent une “interopérabilité” avec les équipements de leurs concurrents et l’établissement d’une “norme” pour interdire les acquisitions qui nuisent à la concurrence.

Ces conclusions font écho à une grogne montante contre ces entreprises, dont la fortune a grossi ces dernières années à mesure qu’elles étendaient leur domination, y compris pendant la pandémie de Covid-19. Le rapport réalisé par l’équipe du comité judiciaire de la Chambre des représentants n’a toutefois pas été validé par les membres républicains, et les mesures préconisées ne devraient ainsi même pas être examinées au Sénat contrôlé par les républicains.

Cela souligne les divergences entre les élus des deux partis, qui critiquent souvent de concert les géants de la tech mais pour différentes raisons.

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