Des organisations de défense des droits de l’homme: ‘Le directeur de Facebook ne comprend pas’

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Pieterjan Van Leemputten

Le directeur de Facebook, Mark Zuckerberg, persiste et signe au niveau de sa décision de laisser sur la plate-forme un message controversé du président Donald Trump et ce, sans le moindre commentaire, même après concertation avec des organisations de défense des droits de l’homme.

Zuckerberg s’est réuni une heure durant avec des responsables de Color of Change notamment, qui défend les intérêts de la population afro-américaine des Etats-Unis. Cette organisation et d’autres estiment que l’attitude de Facebook est blessante vis-à-vis des Américains noirs.

Les entretiens ont porté sur le message de Trump indiquant que ‘là où des pillages sont commis, il faut répondre par des tirs’. Il réagissait ainsi aux manifestations violentes qui ont lieu aux Etats-Unis suite à la mort de George Floyd à Minneapolis. Ce message a aussi provoqué l’indignation au sein du personnel de Facebook. Des tas de collaborateurs ont cessé de travailler lundi en guise de protestation. Ils exigent entre autres l’application d’une nouvelle politique pour ce qui est de messages aussi radicaux que celui de Trump.

Selon Rashad Robinson, directeur de Color of Change, les représentants des organisations de défense des droits de l’homme se sont déclarés déçus après l’entretien avec Zuckerberg. Le sentiment général était que le directeur de Facebook ne comprenait pas vraiment les changements recherchés par les organisations concernées. Zuckerberg avait précédemment signalé personnellement ne pas cautionner la rhétorique outrancière utilisée par Trump. Mais selon lui, une intervention en la matière contreviendrait à la liberté d’expression si chère à Facebook.

Un ex-directeur de la communication chez Facebook a écrit que sous le couvert de la liberté d’expression, l’entreprise de médias sociaux “opte pour la lâcheté et le gain”. Trump a récemment signé un décret, par lequel il entend responsabiliser les entreprises de médias sociaux pour le contenu sur leurs plates-formes. Ce décret a résulté du fait que Twitter a commencé à placer des remarques critiques à l’égard de messages du président.

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