Des étudiants flamands découvrent Tech City

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Quelque 40 étudiants flamands sont partis à la découverte de Tech City, le concentré de startups bien connu dans la capitale britannique, Londres. Les associations qui ont mis sur pied ce projet, entendent ainsi promouvoir l’entreprenariat parmi leurs membres.

Quelque 40 étudiants flamands sont partis à la découverte de Tech City, le concentré de startups bien connu dans la capitale britannique, Londres. Les associations qui ont mis sur pied ce projet, entendent ainsi promouvoir l’entreprenariat parmi leurs membres.
Les Etats-Unis ont leur Silicon Valley, alors que Londres a sa ‘Silicon Roundabout’, un zoning dans l’est de la ville (‘Shoreditch’) qui a pu attirer un très grand nombre de startups ces dernières années. Ce n’est pourtant pas un hasard dans la mesure où tant les autorités britanniques que le bourgmestre de Londres, Boris Johnson, ont mis un point d’honneur à transformer la capitale britannique en une sorte de pôle d’attraction de startups, et n’ont pas regardé à un euro pour atteindre cet objectif. Sous la coupe de ces mêmes autorités, des entreprises comme Amazon, Intel, Google et bien d’autres ont également investi ici.

Une raison suffisante, selon les organisations d’étudiants louvanistes AFC (‘Academics for Companies’) et SITE (‘Startup Student IT Entrepreneurs’)pour organiser un voyage d’études en Grande-Bretagne. Avec l’institut de recherche gantois iMinds comme sponsor et en collaboration avec les associations soeurs Eestec et Seneca, c’est une petite quarantaine d’étudiants (de dernière année) qui prennent part à ce voyage. Parmi ces heureux élus, il n’y a pas que des étudiants en IT, même si tout un chacun est au minimum impliqué dans le phénomène des startups et que le groupe comprend de toute façon pas mal d’entrepreneurs en herbe.

“Si cette première édition du ‘student start-up trip’ est un succès, nous répéterons à coup sûr l’expérience à l’avenir”, explique le coorganisateur Peter Roelants. “L’année prochaine, l’on pourrait par exemple envisager de nous rendre à Berlin ou, pourquoi pas, en Israël. Le but est simple: nous voulons promouvoir le partenariat ICT parmi les étudiants flamands. Et le mieux pour cela, n’est-il pas de se rendre dans un concentré de startups pour y nouer des contacts avec des gens qui peuvent servir de source d’inspiration?”

Du reste, l’organisation a élaboré un programme aussi intéressant que varié. A l’heure d’écrire ces lignes, nous avons déjà visité la petite entreprise de social gambling Plumbee, les espaces de coworking Google Campus et Rainmaking Loft, le département fintech de Startupbootcamp, ainsi que MongoDB, l’entreprise open source qui a révolutionné le secteur avec ses bases de données NO SQL orientées documents.

Bientôt, nous rencontrerons les Belges à l’initiative de Social Significance, et demain, nous visiterons l’accélérateur TechStars bien connu, tout comme un authentique événement réseautique pour étudiants.

Pourquoi Londres? Une question pertinente qui nous a été posée maintes fois déjà, c’est de savoir si la ville londonienne très chère est vraiment intéressante pour les startups. Et s’il n’est pas préférable de choisir Berlin plutôt que Londres. Car l’on entend régulièrement la critique selon laquelle Tech City est surtout le résultant d’une opération de marketing largement subsidiée, alors que l’écosystème pour startups le plus intéressant en Europe se trouve à Berlin.

Raf Keustermans, CEO de Plumbee, a son opinion sur le sujet: “Il n’existe que quelques villes dans le monde, où l’on trouve autant de talent et d’argent. Ce sont San Francisco, Tel Aviv et, certainement, aussi Londres. Mais j’admets en outre qu’il règne ici aussi un climat très favorable aux entrepreneurs (rire).”

L’Allemand Markus Gnirck de Startupbootcamp suggère pour sa part que Berlin se focalise surtout sur la mode, sur la création et le B2C, tandis que Londres se concentre davantage sur le B2B, les applications financières et les nouveautés dans les médias. “Vous devez aller où se trouvent vos clients”, prétend Gnirck. “Pour le B2B et le fintech, c’est Londres. Et si vous voulez obtenir quelque chose, c’est ici aussi que vous aurez le plus de chances. Il y a nettement moins d’argent disponible à Berlin qu’à Londres.”

Google CampusLa visite qui a jusqu’à présent le plus impressionné les étudiants, c’est assurément celle du Google Campus, le ‘community-center’ et espace de ‘coworking’ du géant internet dans le coeur de Tech City. Google y collabore avec des partenaires tels TechHub, Seedcamp, Entrepreneur First, Bethnal Green Ventures et bien d’autres.

Le café en sous-sol (d’une capacité de 100 personnes ‘seulement’), accueille plus de 3.500 personnes par mois, selon l’organisation, et en 2013, l’on a organisé plus de 1.000 événements à Google Campus. Il y a aussi un ‘mobile device lab’, où les développeurs peuvent venir tester de nouvelles applis et où, tous les trois mois, un autre accélérateur démarre.

N’oublions pas non plus le message délivré par le directeur marketing de Plumbee, Adam Zaki: “Pour nous, une startup n’est innovante que si elle met toute une industrie sens dessus dessous. Facebook par exemple a été une startup, qui a révolutionné la façon dont nous communiquions. Il en va de même pour Spotify, mais pour la manière dont nous écoutons la musique. Et aussi pour Uber au niveau du déplacement des personnes.

L’on regrettera alors que certaines de ces startups innovantes soient bannies de la capitale de l’Europe. Donnons-nous ainsi le bon exemple?

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