Des entreprises technologiques se mêlent à un combat juridique mené contre Trump

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D’importantes entreprises technologiques américaines telles Google, Microsoft, Facebook, Apple et Twitter se sont prononcées dans un document juridique contre l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis, imposée par le président Donald Trump aux ressortissants de sept pays musulmans. Selon ces géants technologiques, cette interdiction est discriminatoire. En outre, elle exerce un effet négatif sur les entreprises.

Le document, appelé ‘amicus letter’, a été envoyé dans le cadre du procès intenté par les états du Minnesota et de Washington. Les firmes technologiques y présentent leur vision des choses, même si elles ne sont pas impliquées personnellement dans le procès. Bien qu’une juridiction inférieure ait précédemment rejeté cette interdiction d’entrée, sa décision fait l’objet d’un appel. Le week-end dernier, Trump en personne s’est montré très critique dans sa réaction à la décision prise. Il fustigea le juge et jura de réinstaurer l’interdiction d’entrée sur le territoire américain.

Plus coûteux pour les entreprises

Précédemment déjà, ce groupe d’entreprises s’était prononcé contre le décret de Trump. Elles signalent que leur personnel est directement touché par cette interdiction. Elles estiment qu’il existe déjà suffisamment de règles strictes en matière d’immigration, et affirment qu’une politique encore plus sévère en la matière rendra la vie des entreprises plus compliquée et coûteuse au niveau de leur recrutement de personnel qualifié. Elles évoquent également la contribution importante fournie par les immigrants à l’industrie technologique américaine. “L’expérience et l’énergie des personnes qui arrivent dans notre pays pour y chercher une meilleure vie pour elles-mêmes et pour leurs enfants – symbolisée par le ‘Rêve américain’ -, font partie intrinsèque de la vie sociale, politique et économique des Etats-Unis”, peut-on lire dans la lettre.

Des absences étonnantes

Ce qui est surprenant, c’est que plusieurs entreprises technologiques n’ont pas signé la lettre: Amazon, Oracle, IBM, SpaceX et Tesla. Il faut dire que le directeur d’Oracle est conseiller dans l’équipe de Trump, alors que Jeff Bezos d’Amazon, s’il s’est montré critique vis-à-vis de l’élection de Trump, il ne s’est pas pour autant prononcé contre sa politique d’immigration.

Elon Musk de SpaceX et Tesla siège au sein du comité consultatif de Trump et a fait l’objet ces dernières semaines de pas mal de critiques pour avoir réagi à tout le moins de manière soft. Mais il déclare vouloir justement changer le gouvernement de l’intérieur en restant à son poste autour de la table des négociations. Musk a ce week-end utilisé Twitter pour s’entretenir un long moment avec ses suiveurs. Il a ainsi twitté que ‘les activistes doivent demander plus de modération de la part des conseillers du président, rien de moins. Comment attendre des choses positives si seuls des extrémistes le conseillent?’

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