Des directeurs technologiques, tels Tim Cook et Elon Musk, en visite chez Donald Trump

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Wim Kopinga Redacteur DataNews.be

Nombre de directeurs de grandes entreprises technologiques vont cette semaine être reçus par Donald Trump, le prochain président des Etats-Unis.

Parmi eux, on trouve le CEO d’Apple Tim Cook, le directeur de Tesla Elon Musk, la COO de Facebook Sheryl Sandberg, le CEO de Microsoft Satya Nadella, ainsi que Larry Page et Eric Schmidt de la société mère de Google, Alphabet, selon The Wall Street Journal.

L’agenda de la rencontre n’a pas été dévoilé, mais le fait est que les entreprises technologiques se font du souci à propos des changements possibles dans la politique d’immigration, dans le maintien des règles concurrentielles, ainsi que dans la revendication des données des utilisateurs.

Trump a déclaré à plusieurs reprises qu’il souhaite ramener des emplois aux Etats-Unis, ce qui ne plait pas aux entreprises technologiques. Apple, Alphabet, Microsoft, Amazon et Facebook représentent cinq des firmes les plus fructueuses du pays, mais elles n’occupent généralement que peu de personnel aux Etats-Unis.

Critique vis-à-vis de la Silicon Valley

Durant sa campagne, Donald Trump s’est plusieurs fois montré tout spécialement critique à l’égard d’Apple et d’IBM, parce qu’elles occupent trop de personnes à l’étranger. Il a ainsi déclare qu’il voulait qu”Apple fasse fabriquer ses ordinateurs et autres damn things‘ aux Etats-Unis. De son côté, Apple indique qu’elle dispose de 80.000 collaborateurs et qu’elle assure indirectement de l’emploi à deux millions de personnes en Amérique. Trump s’oppose également à l’énorme fusion entre AT&T et Time Warner – d’une valeur de 85 milliards de dollars. La firme résultant de cette fusion ‘détruirait la démocratie’, parce qu’elle serait trop puissante, selon Trump.

Manque de connaissance

En matière technologique, il s’est avéré plusieurs fois dans le passé déjà que Trump ne connaît pas grand-chose. La question de savoir s’il a jamais utilisé un ordinateur, a même été clairement posée, et lorsqu’Apple a été dans la ligne de mire pour avoir refusé de pirater l’iPhone d’un terroriste, Trump appela à boycotter l’entreprise. Dans la lutte contre l’IS, Trump s’est demandé si Bill Gates ne pouvait pas empêcher l’organisation terroriste d’accéder à internet. Selon les analystes, beaucoup de ses décisions dépendront par conséquent des conseillers dont il va s’entourer.

Sous Obama, les entreprises technologiques avaient majoritairement les mains libres. Obama se montra en effet bienveillant vis-à-vis de la Silicon Valley en introduisant la neutralité du net et en n’intervenant que de manière limitée dans le gonflement de la puissance des entreprises technologiques.

Le monde technologique plutôt anti-Trump

D’une manière générale, les directeurs qui vont se rendre chez Trump, ont plutôt soutenu Hillary Clinton durant la campagne des élections présidentielles. Sheryl Sandberg de Facebook par exemple a exprimé publiquement son soutien à Clintonk, alors que Tim Cook a organisé une collecte de fonds pour elle, et qu’Eric Schmidt a aidé la campagne de Clinton avec une start-up notamment. L’investisseur technologique et administrateur de Facebook Peter Thiel, qui fait à présent partie de l’équipe de transition de Trump et l’a aidé à organiser la réunion avec les directeurs ce mercredi, fut l’un des rares dans la Silicon Valley à soutenir officiellement Trump.

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