Des critiques à propos du retour de Richard Stallman chez Free Software Foundation

Richard Stallman © Getty Images
Pieterjan Van Leemputten

Diverses organisations n’acceptent pas le fait que Richard Stallman fasse son retour au sein du conseil d’administration de la Free Software Foundation. En 2019, il s’était retiré suite à des propos pour le moins déplacés à propos d’une mineure d’âge contrainte d’entretenir des relations sexuelles.

Stallman est en tant que développeur et qu’activiste open source l’un des noms les plus connus dans la communauté open source. En 2019, il avait été montré du doigt pour des propos tenus à l’égard du milliardaire pédophile Jeffrey Epstein et de l’une de ses victimes, ce qui l’avait contraint à démissionner.

Epstein aurait forcé une jeune fille de dix-sept ans à entretenir une relation sexuelle avec un professeur du MIT entre-temps décédé, Marvin Minsky. Lors d’un groupe de discussion interne, Stallman avait déclaré à ce sujet qu’il était possible que Minsky ignorait que la jeune fille ait été contrainte d’agir ainsi. Il aurait aussi fait un parallèle entre les victimes d’Epstein et un ‘harem’. Plus tard, il précisa cependant qu’il ne défendait pas Epstein et qu’il n’approuvait pas ses actes.

Red Hat cesse ses contributions

La semaine dernière, Stallman et la Free Software Foundation annoncèrent que Stallman allait être réintégré au sein du conseil d’administration. Cela provoqua un tollé auprès de divers partenaires de l’organisation. Red Hat a d’ailleurs fait savoir qu’elle interrompait provisoirement ses contributions à la FSF et a fait observer que le départ de Stallman aurait dû être mis à profit pour diversifier davantage le conseil d’administration.

Lettre ouverte

Mozilla, SUSE, des collaborateurs de l’Electronic Frontier Foundation et beaucoup d’autres issus de la communauté open source se sont également ralliés à une lettre ouverte critiquant le retour de Stallman. Ils réclament la démission de l’ensemble du conseil d’administration, parce qu’il a veillé dans un premier temps à ce que Stallman reste à son poste et aujourd’hui à ce qu’il puisse revenir.

Dans une pièce jointe à cette lettre, ils apportent la nuance, selon laquelle le problème va au-delà des déclarations au sujet d’Epstein. C’est ainsi que Stallman aurait assez souvent tenu des propos étranges à propos de relations sexuelles entre adultes et adolescents ou à propos du fait que la pédopornographie est un délit, mais pas la détention de ce genre de contenu. Il a déjà affirmé aussi qu’il n’y a guère de preuves que la pédophilie non forcée soit néfaste, une déclaration pour laquelle il s’excusa par la suite.

Dans le passé, il affirma aussi que si un bébé non encore né souffrait du syndrome de Down, l’avortement était le seul choix qui s’imposait. Il s’opposa également aux personnes désireuses de choisir leurs pronoms personnels.

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