Déjà cinq mille téléchargements pour l’appli mesurant la qualité de l’air à Bruxelles

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En cette époque où l’on est curieux de tout, la préoccupation de connaître la qualité de l’air ambiant devient toujours plus grande. En lançant une appli dans ce but, la ville de Bruxelles entend informer ses habitants sur le sujet et les mettre en garde si nécessaire.

“L’air de la ville rend libre”: voilà un adage qui fut très populaire des années durant, mais aujourd’hui, c’est le contraire qui prévaut, puisque l’air de la ville est souvent pollué. Smog, particules fines, CO2,… Tout cela nous inquiète de plus en plus. Est-il encore sage de sortir de chez soi? L’appli Brussel Air clarifie en tout cas les choses pour notre capitale et répond à un besoin, puisque deux mois après son lancement, elle a déjà été installée chez cinq mille personnes.

C’est la ministre bruxelloise en charge de l’environnement Céline Fremault (cdH) qui avait organisé une adjudication publique pour le développement d’une appli qui devait informer les habitants de la capitale sur la qualité de l’air et ce, en temps réel. L’agence numérique Symantra décrocha le contrat et mit au point Brussel Air: une appli vous permettant de vérifier à tout moment l’état de l’air et vous avertissant, lorsqu’il est préférable de rester à l’intérieur.

‘Nous sommes en pleine évolution vers le ‘mobile first’. Une appli comme celle-ci est donc tout à fait à sa place’, déclare Anne Magnus de Symantra. ‘Il existait certes un système d’avertissement plus ancien qui avait été lancé en 2016, mais qui fonctionnait sur base de SMS et de courriels. Or ce ne sont pas là des formes de contact qui sont lues directement. Il arrive donc souvent que l’information n’est plus à l’ordre du jour, lorsque le destinataire la découvre enfin.’

Brussel Air entend regrouper deux objectifs. ‘Pour commencer, il est possible avec l’appli – pour Android ou IOS – de vérifier différents éléments: particules fines, CO2, ozone,… Douze en tout. De plus, Brussel Air envoie des ‘push notifications’, si certains seuils sont dépassés. Cela semble bien fonctionner. On observe que septante pour cent de ce genre de messages sont lus immédiatement, ce qui est nettement plus que les SMS ou les courriels. L’impact est donc présent, lorsque cela est nécessaire.’

Cinq mille téléchargements

Il y a par conséquent un réel besoin de Brussel Air, semble-t-il. Deux mois après son lancement, l’appli a en effet déjà été téléchargée cinq mille fois. ‘Cela signifie que les gens attendent ce genre d’informations, car on constate que l’appli est vraiment utilisée’, affirme Magnus. ‘Ce n’est pas un gadget. Vingt pour cent des utilisateurs la laissent du reste en anglais, ce qui prouve que notre choix de ne pas recourir à deux, mais bien à trois langues, était le bon. Ce genre de thématique dépasse en effet les communautés.’

L’objectif est à présent d’améliorer et d’étendre progressivement Brussel Air. ‘Nous pensons par exemple à la personnalisation. C’est ainsi que les personnes souffrant d’asthme pourraient paramétrer des avertissements spécifiques’, conclut Magnus.

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