De Backer souhaite que le CCB protège aussi les politiciens

Philippe De Backer © Belga Image

Notre pays doit mieux se protéger contre les cyber-menaces. C’est ainsi que le secrétaire d’Etat en charge du respect de la vie privée Philippe De Backer veut que le CCB assure la protection et la formation des politiciens et des partis en Belgique.

Dans le journal De Morgen, De Backer (Open Vld) déclare que le Centre pour la Cyber-sécurité Belgique (CCB) ne doit pas sécuriser que l’infrastructure en ligne. Il se réfère ainsi au piratage du parti démocrate américain: “Les pirates ne visent plus depuis longtemps déjà seulement l’état en tant que tel, mais aussi les divers partis politiques.”

Concrètement, il envisage entre autres des cours accélérés de cyber-sécurité pour les hommes/femmes politiques, afin qu’ils/elles identifient plus aisément des choses relativement simples telles les courriels d’hameçonnage (phishing).

Le projet de De Backer est ambitieux, mais il doit être quelque peu nuancé. C’est ainsi que le relativement jeune CCB ne compte actuellement que dix personnes. Le professeur en sécurisation informatique Bart Preneel (KU Leuven) fait observer dans De Morgen que ce type de plan ambitieux n’est pas non plus gratuit, alors qu’il y a d’autres priorités: “Les centrales nucléaires, les hôpitaux, l’infrastructure routière peuvent également être piratés. Protéger les partis politiques, c’est certes important, mais ce n’est pas le souci numéro un.”

Outre une meilleure protection des politiciens, De Backer aspire également à une approche européenne de la désinformation. Il souhaite que des entreprises comme Facebook et Google soient contraintes de donner plus de renseignements sur leurs algorithmes, afin qu’on sache comment de fausses informations peuvent soudain faire la une, et comment les faire disparaître.

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