David Cameron veut faire interdire les applis de chat inviolables

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Le premier ministre britannique Cameron entend prohiber les applis que les autorités de son pays ne peuvent intercepter. WhatsApp entre autres risque ainsi d’être bannie.

Un jour après que des millions de personnes et des dizaines de dirigeants mondiaux se soient rassemblés à Paris pour manifester en faveur du droit à la liberté d’expression, David Cameron envisage de ne plus autoriser que les communications privées qu’il peut lui-même écouter. Certes dans le cadre du terrorisme, mais cela fait quand même fortement penser aux mesures de censure en vigueur dans les pays moins libres.

Il ne s’agit pas encore d’une loi, mais le premier ministre britannique se demande ouvertement si le gouvernement doit autoriser “des endroits où des terroristes peuvent dialoguer en sécurité”. WhatsApp, Snapchat et le service de messagerie d’Apple notamment courent donc le risque d’être interdits.

Dans le cadre de ces déclarations, il convient d’apporter la nuance, selon laquelle la mise sur écoute n’est permise que dans certains cas, mais cette fois, il s’agit de se concentrer sur le terrorisme. L’excuse du terrorisme est seulement secondaire. C’est ainsi qu’en 2011 déjà, le gouvernement britannique s’était montré en défaveur de ce genre d’applications de chat. A l’époque, le premier ministre déclara lors des émeutes de Londres – qui virent le jour, après que la police ait abattu un homme – que la police devrait disposer d’une technologie capable de tracer des gens sur Twitter et BBM (le service de messagerie de BlackBerry).

Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement envisage ce genre de mesures. Il y a quelques années, le gouvernement indien accéda ainsi aux messages sur BBM, après avoir menacé de bloquer complètement ce service. Avec ce type de projet, Cameron suit les traces de pays comme l’Iran, la Syrie, la Chine, etc., où les services de chat populaires sont régulièrement bloqués.

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