Dans les nuages

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Récemment, j’ai testé le T-Mobile Android G1, ce GSM de Google officiellement disponible quasiment partout au monde, sauf en Belgique. T-Mobile dispose d’un contrat d’exclusivité mondial pour l’Android G1, mais qui n’est pas applicable chez nous, semble-t-il.

Récemment, j’ai testé le T-Mobile Android G1, ce GSM de Google officiellement disponible quasiment partout au monde, sauf en Belgique. T-Mobile dispose d’un contrat d’exclusivité mondial pour l’Android G1, mais qui n’est pas applicable chez nous, semble-t-il.

Vous pouvez certes vous procurer une version dépourvue de verrou SIM via HotGSM.be, une boutique web belge créée par deux Néerlandais entreprenants. Cette version coûte 499 EUR, peut être utilisée sur tous les réseaux belges et vous est hélas fournie avec le petit clavier qwertz allemand.

Pour un usage professionnel réduit, le G1 en offre beaucoup pour son prix. Il est à mes yeux le compagnon de voyage idéal pour quiconque utilise déjà Gmail, tient à jour son agenda avec Google Calendar, gère ses documents avec GoogleDocs et recherche des informations avec Google Search. Bref pour quiconque se soucie peu ou aucunement de l’omnipotence croissance de Google. Cet utilisateur pourra plus que jamais effectuer tout son travail dans le “cloud”. Peu importe où il se trouve et quel ordinateur il possède: toutes ses données sont disponibles sous son compte Google personnel. Et cela ne coûte quasiment rien. En cette période de crise, on serait dans les nuages pour moins que cela!

Nombreux sont ceux qui s’inquiètent de la sécurité du cloud computing. En effet, vos données son stockées quelque part sur internet, mais vous n’y exercez absolument aucun contrôle. Que se passe-t-il si quelqu’un décampe avec vos données? Ou si quelqu’un chez Google fourre son nez dans votre magnifique business plan stocké dans GoogleDocs au profit d’un concurrent? L’expert en sécurité Bruce Schneier, chief security technology officer chez BT, trouve cette inquiétude non fondée. En termes plus précis, le cloud computing ne diffère essentiellement pas du client-server computing traditionnel. Les problèmes en matière de sécurité et les solutions adéquates sont les mêmes. Seule l’échelle diffère.

La (non)fiabilité du cloud me paraît être un problème plus important. Fin février, nombre d’utilisateurs européens ont été soudainement empêchés d’utiliser leur Gmail. Sur le blog officiel de Gmail, c’était le silence total. Aux Etats-Unis, tout le monde dormait encore, lorsque les problèmes se sont manifestés. Twitter révéla rapidement l’importance de la panne. C’est par cette voie qu’est aussi venue une solution temporaire: à l’aide d’IMAP, il était possible d’accéder à son Gmail. Après deux heures environ, le service web était de nouveau opérationnel. Un utilisateur de Twitter a évalué qu’un tiers de tous les utilisateurs de Gmail avaient été touchés. Un peu plus de 8 millions d’utilisateurs ont donc perdu 2 heures de productivité. Dans les semaines qui suivirent, Gmail eut encore quelques ratés, mais de moindre importance.

Et ce n’est pas parce que vous payez pour votre nuage qu’il sera disponible 24 heures sur 24. En février 2008, les Web Services d’Amazon ont également été inaccessibles. Des milliers d’entreprises/particuliers basés web qui avaient fait confiance à Amazon pour le stockage de leurs données, se sont retrouvés paralysés deux heures durant. De leur côté, les utilisateurs payants de Google Apps se plaignent depuis peu que ce service a régulièrement des ratés, malgré la garantie de disponibilité de 99,9% promise par Google. Le véritable problème réside dans la fiabilité du nuage. Il me paraît par conséquent utile de conserver les documents importants provisoirement encore au niveau local. Sinon, votre PME basée cloud pourrait très vite faire la culbute. Et ne venez alors pas dire que vous avez été la victime de la crise financière.

HotGSM: http://www.hotgsm.be

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