Cybersécurité en Belgique: ‘La conscience progresse, mais les mesures se font attendre’

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Les entreprises et autorités en Belgique marquent encore trop peu d’intérêt pour la cybersécurité, même si la connaissance du sujet augmente, a souligné mardi, à l’occasion d’un workshop, le Belgian Cybercrime Centre of Excellence for Training, Research and Education (B-CCENTRE).

“Très peu d’acteurs sont actifs sur le sujet en Belgique”, précise Ann Mennens, manager du B-CCENTRE. “Il y a des chercheurs et experts reconnus internationalement, mais encore trop peu dans notre pays.”

La connaissance de la problématique augmente, constate le B-CCENTRE, mais il y a encore une marge importante entre cette connaissance et l’introduction de mesures concrètes.

Le centre déplore également le temps nécessaire à la mise en place d’initiatives telles que la création d’un centre de cybersécurité comme organe de coordination et le fait que le nouveau gouvernement n’ait pas désigné un responsable de cette matière. “Le piratage dont avaient été victimes Belgacom et les Affaires étrangères avait retenti dans les médias, mais il n’a pas été suivi de près par les autorités.”

Ann Mennens suggère dès lors la mise en place d’une autorité nationale de certification pour les produits de sécurité, comme cela existe dans d’autres pays. Des exercices de cybersécurité devraient également être davantage effectués afin d’améliorer la réaction en cas d’attaque, estime le B-CCENTRE.

Enfin, constatant que de nombreuses victimes ne savaient pas où s’adresser, le centre plaide pour plus de clarté quant aux instances auxquelles les faits de cybercriminalité doivent être rapportés.

Le B-CCENTRE a été lancé en 2011. Il s’inscrit dans un projet européen visant à endiguer la cybercriminalité par une approche globale, notamment en resserrant les liens entre académies, magistrature et police.

(Belga)

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