Chèque repas électronique: le déploiement se fait attendre

Marc Husquinet Rédacteur de Data News

Voici un an, nous évoquions l’arrivée du chèque repas électronique, destiné à remplacer le chèque papier dont 1,3 million de travailleurs bénéficient dans notre pays pour quelque 250 millions de chèques émis. En cours d’année dernière, 4 émetteurs ont obtenu l’agrément du ministère. Il s’agit des 2 émetteurs de chèques papier que sont Edenred et Sodexo, et 2 plus petits acteurs. D’une part, E-Kena de la start-up Eve, qui fait aujourd’hui encore très peu parler d’elle. L’autre outsider, Monizze, également créé pour la circonstance, s’active de son côté à faire adhérer un maximum de commerces à son infrastructure, qui s’adosse, à l’instar d’Eve, sur le système de traitement de PayFair.

Voici un an, nous évoquions l’arrivée du chèque repas électronique, destiné à remplacer le chèque papier dont 1,3 million de travailleurs bénéficient dans notre pays pour quelque 250 millions de chèques émis.

En cours d’année dernière, 4 émetteurs ont obtenu l’agrément du ministère. Il s’agit des 2 émetteurs de chèques papier que sont Edenred et Sodexo, et 2 plus petits acteurs. D’une part, E-Kena de la start-up Eve, qui fait aujourd’hui encore très peu parler d’elle. L’autre outsider, Monizze, également créé pour la circonstance, s’active de son côté à faire adhérer un maximum de commerces à son infrastructure, qui s’adosse, à l’instar d’Eve, sur le système de traitement de PayFair. Voici peu, Monizze annonçait que son réseau d’acceptation comprend désormais Carrefour (325 magasins Market et Express), Delhaize (477 points de vente Super, proxy, AD et City), Aldi, Makro, Spar, Renmans, McDonalds, O’Cool, OKay, Bioplanet, etc. Soit selon Jean-Louis Van Houwe, cofondateur de Monizze, “le plus large réseau d’acceptation de Belgique.” Précisons que sa société s’est fixé comme objectif de conquérir de 15 à 20% du marché d’ici 3 à 5 ans.

Quant aux 2 leaders du marché, ils affûtent également leurs armes. Edenred évoque plus de 4.000 commerçants adhérants à son réseau, à savoir 2.000 restaurants et commerces de proximité, 400 chaînes de restauration et 1.800 grandes et moyennes surfaces. De son côté, Sodexo fait état sur son site de plus de 3.000 commerçants pouvant accepter sa carte, mais précise que ce chiffre évolue constamment et ne donne pas encore de liste de noms ni de localisation de ces commerçants. Reste que ces 2 leaders semblent aujourd’hui surtout devoir faire face à la fronde des petits commerçant et de leurs représentants. Ainsi, le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) juge le coût pour le commerçant trop élevé et s’insurge contre les tracasseries administratives qu’implique la présence de plusieurs opérateurs. Et le SNI va jusqu’à demander l’abandon du chèque repas électronique, alors que celui-ci n’est sur le marché que depuis quelques semaines. Le coût par carte serait de 10 à 25 cents, ce que les petits commerçants estiment inadmissible. De leur côté, les opérateurs vantent la facilité d’utilisation et la rapidité, … ce que permet ne conteste ni du côté du commerçant, ni du côté des utilisateurs.

On risque donc d’assister à une guerre des prix sur le marché. En attendant, les deux types de chèques repas – papier et électronique – pourraient bien continuer à coexister durant quelques années encore. Certains observateurs y verront une sorte de remake du porte-monnaie électronique, invention géniale et ô combien pratique, mais qui n’est jamais parvenu à séduire le grand public.

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