Cake: le coach financier qui vous fait aussi gagner de l’argent

"Aujourd'hui, la critique principale d'un client est que sa banque lui coûte plus cher que ce qu'elle lui rapporte. Nous inversons ce modèle pour créer une sorte d'intérêt sur les données." Davy Kestens, CEO et cofondateur de Cake.

Avec la fintech ambitieuse Cake, la Belgique s’enrichit d’une jeune pousse prometteuse. Le but ultime? “Améliorer la santé financière de l’homme de la rue,” promet son CEO et cofondateur Davy Kestens.

Pour ce faire, Cake collecte et enrichit les données transactionnelles de différents comptes à vue de plusieurs banques. Outre des analyses financières intéressantes et des conseils potentiellement lucratifs, l’utilisateur se voit en outre offrir un avantage financier direct sous forme de ristournes et de remises en argent.

Tout s’accélère désormais pour Cake. Moins de 6 mois après le lancement de la bêta publique, l’appli bancaire gratuite compte déjà quelque 31.000 utilisateurs. Soit au total 13,5 millions de transactions bancaires pour un montant de 3 milliard euros. Cette croissance exponentielle est d’autant plus remarquable que Cake n’a encore jamais fait de publicité pour son service innovant. “Tous les utilisateurs vont venus par le bouche-à-oreille. Mais depuis août, nous investissons dans le marketing.”

Cette progression rapide était certes partiellement prévisible compte tenu du profil des utilisateurs. “Pour l’instant, l’âge moyen se situe autour des 35 ans, mais l’appli est conçue pour toute personne entre 18 et 65 ans environ.” Pour pouvoir servir le fameux ‘homme de la rue’, le seuil d’accès de l’appli se devait par définition d’être très bas. “Pas besoin de se rendre dans une agence bancaire, ni de signer des documents papier. Il suffit de télécharger l’appli de la boutique Apple ou Google, de créer un compte et de communiquer un ou plusieurs numéros de compte.”

Intérêt sur les données

Pour l’instant, un utilisateur moyen n’associe que deux comptes à vue à Cake. “Quand bien même des néo-banques apparaissent, le consommateur moyen s’en tient encore souvent en pratique à une banque classique. Ne serait-ce que parce qu’il y a contracté un ou plusieurs emprunts ou assurances.” Avec l’appli Cake, le consommateur peut néanmoins déjà profiter de nouvelles fonctionnalités que ne cesse de développer la jeune pousse fintech. En effet, Cake ne se limite pas à enrichir automatiquement les transactions sur base de catégories et d’analyses de dépenses. Se positionnant comme un véritable coach financier, l’appli propose également à ses utilisateurs des conseils financiers proactifs. En outre, ces mêmes utilisateurs se voient attribuer automatiquement des ristournes et des remises en argent de la part des commerçants affiliés.

Par ailleurs, le modèle financier de Cake rétribue partiellement les utilisateurs pour la mise à disposition de leurs données. En pratique, les données anonymisées permettent à la fintech de proposer aux commerçants des rapports sur différents comportements d’achat. Ainsi, la moitié des recettes de ce service de marketing revient aux utilisateurs via un versement mensuel. Ce faisant, un utilisateur moyen gagne en moyenne quelque 10 euros sous forme d’intérêt sur les données. “Nous ne gagnons de l’argent que lorsque nos utilisateurs en gagnent tout autant”, résume Davy Kestens.

Ingénierie de données

Pour le développement technique et le support de ce modèle financier, l’équipe de ‘data scientists’ de Cake a collaboré étroitement avec les spécialistes en IA de la louvaniste Dataroots. Ceux-ci avaient déjà assisté les experts de Cake pour permettre à leur solution d’être en mesure de supporter une hausse sensible du nombre de transactions, après avoir travaillé dans un premier temps sur l’aspect fonctionnel. “En collaboration avec Dataroots, nous avons mis au point un pipeline d’ingénierie de données capable de traiter en temps réel l’ensemble des transactions qui arrivent sous forme de données brutes non structurées et de les convertir en analyses susceptibles d’être exploitées par nos utilisateurs.”

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