Bruno Segers en a marre de Facebook

Pieterjan Van Leemputten

L’entrepreneur Bruno Segers en a assez de Facebook. Le fait que cette dernière rend à présent aussi les photos consultables par les annonceurs, est la goutte d’eau qui fait déborder son vase et qui le fait renoncer au comportement monopolistique américain.

L’entrepreneur Bruno Segers en a assez de Facebook. Le fait que cette dernière rend à présent aussi les photos consultables par les annonceurs, est la goutte d’eau qui fait déborder son vase et qui le fait renoncer au comportement monopolistique américain.

Dans un post sur son blog, le fondateur d’IrisPact se fâche tout rouge contre le fait que des entreprises telles Google et Facebook se comportent comme des trafiquants numériques d’êtres humains. Ce n’est pas que ce soit une nouvelle tendance, mais lorsqu’il a lu (à l’entendre sur notre site web) que Facebook allait numériser des photos pour des annonceurs, son sang n’a fait qu’un tour. Depuis ce matin, l’on ne trouve du reste plus son profil sur le site social.

“Je ne suis pas de ceux qui critiquent vertement les médias sociaux, ca je les utilise et je suis un adepte de la technologie. Mais sur mon blog, j’ai employé sciemment le terme ‘trafic numérique d’êtres humains’, parce que Google et Facebook non seulement numérisent votre comportement, mais vont aussi conserver et mettre sur le marché des propriétés humaines, comme votre voix et votre iris.”

Segers n’a pas l’ambition de jouer les chevaliers blancs, mais entend par son départ marquer le coup: “Nous devons essayer de mettre un mouvement en branle. Il ne s’agit pas uniquement de respect de la vie privée, mais aussi du fait que vous et moi avons saisi si souvent des données que la confidentialité est en train de foutre le camp et que des choses comme le vol d’identité se manifestent toujours plus souvent. Je ne pense pas que cela va préoccuper les jeunes aujourd’hui, mais tôt ou tard, ils y seront confrontés. Nous devons donc tenter de les sensibiliser à cela.”

L’ex-directeur de RealDolmen parle, il est vrai, partiellement avec une idée personnelle en tête. Avec IrisPact, il prépare en effet actuellement un service en vue de pouvoir agir en toute sécurité sur internet, tout en conservant sa confidentialité. Mais avec Facebook, il est question bien entendu d’un ensemble plus volumineux. “L’internet a justement été inventé pour tout repartager, mais aujourd’hui, toutes nos données se trouvent déjà chez Facebook ou Google. Je n’ai aucun problème avec les monopolistes, mais bien avec des entreprises qui se comportent comme telles.”

Segers ne craint pas de perdre du monde. “Pour le public, il ne faut pas le faire. Il y a encore Twitter et d’autres canaux. Mais il était temps de marquer le coup.”

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