Beltug rappelle la BSA à l’ordre

© iStock
Pieterjan Van Leemputten

BSA – The Software Alliance demande aux entreprises de se contrôler elles-mêmes en matière de software illégal. Beltug, qui représente les utilisateurs télécoms professionnels, ne l’entend pas de cette oreille et a trouvé un écho au sein de l’association du software même.

L’organisation qui, jusqu’à il y a quelques années encore, était connue sous l’appellation BSA (Business Software Alliance) est une association qui contrôle les entreprises pour y détecter d’éventuels logiciels illégaux. Elle agit ainsi au nom notamment d’Adobe, Microsoft, Apple, Autodesk, Intel, etc. Jusqu’il y a deux ans environ, elle était connue pour son approche dure des entreprises. Cela se manifestait par des descentes, souvent en compagnie de la police, et par des menaces de saisie. Entre-temps, elle a toutefois adouci son approche (notamment suite à l’intervention de la Justice).

Mais l’an dernier, plusieurs membres de Beltug ont reçu un courrier de BSA – The Software Alliance leur demandant de se connecter sur son site web et d’en télécharger des outils de contrôle de l’utilisation de logiciels illicites. Les premiers exemplaires remontent avant l’été de 2014, mais depuis la fin de l’an dernier, l’on assiste à une deuxième vague de courriers. Il s’agit de lettres du même genre, chaque fois légèrement adaptée en fonction de l’emplacement ou du secteur d’activité de l’entreprise contactée.

Aucune obligation

Ce courrier n’a pas du tout ravi Beltug. C’est surtout le ton utilisé suggérant que quiconque ne collaborerait pas, se sentirait peut-être coupable et devrait donc faire l’objet d’un audit, qui n’a pas été bien accepté par l’organisation. L’association des utilisateurs télécoms professionnels a par conséquent elle-même envoyé un courrier à la BSA pour lui signaler qu’elle conseillait à ses membres de ne pas réagir à la lettre de cette dernière et qu’aucune clause contractuelle ne les obligeait à le faire. Cette prise de position a généré des résultats (provisoires). Hier, Beltug s’est laissé entendre de la part du siège central américain de la BSA qu’elle souhaitait collaborer de manière constructive avec l’organisation. Et d’insister sur le fait qu’elle ne recourra plus aux pratiques utilisées il y a quelques années. Beltug se dit satisfaite des intentions de l’organisation. “Je suis content que l’on ait eu une réaction à l’échelle internationale et que la BSA soit ouverte à la poursuite de la collaboration”, déclare la présidente de Beltug, Daniëlle Jacobs. “Nous conseillons évidemment à nos membres d’être toujours en règle avec leurs licences software.” Mais exercer une pression de ce genre lui restait en travers de la gorge.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire