Beltug présente les points noirs de la politique télécom au gouvernement

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Beltug invite le gouvernement à jouer un rôle stimulant dans l’ICT. L’association des utilisateurs fait ici référence à une récente étude réalisée par McKinsey, qui a chiffré que toutes les activités internet des entreprises dans les pays développés représentent 21% de la croissance du PIB. A partir de la pratique quotidienne de centaines d’entreprises, Beltug a déterminé les principaux points noirs, qui ont été repris dans un mémorandum présenté au nouveau gouvernement.

Dans un mémorandum adressé au nouveau gouvernement fédéral, l’association des utilisateurs Beltug énumère huit goulets d’étranglement de la politique télécom.

Beltug invite le gouvernement à jouer un rôle stimulant dans l’ICT. L’association des utilisateurs fait ici référence à une récente étude réalisée par McKinsey, qui a chiffré que toutes les activités internet des entreprises dans les pays développés représentent 21% de la croissance du PIB. A partir de la pratique quotidienne de centaines d’entreprises, Beltug a déterminé les principaux points noirs, qui ont été repris dans un mémorandum présenté au nouveau gouvernement.

Il n’est guère étonnant de retrouver tout en haut de cette liste le manque de concurrence sur le marché télécom professionnel. Ce sont surtout les entreprises disposant de plusieurs filiales qui ressentent ce manque de concurrence. Quasiment 15 ans après la libéralisation du marché, il n’y a en effet pour les entreprises que 2 fournisseurs mobiles possibles, du fait que Base est à peine présente sur le marché professionnel. Beltug estime que le gouvernement ferait bien de se débarrasser de sa participation majoritaire dans Belgacom pour éviter les conflits d’intérêts.

Crainte d’une restriction au niveau de l’IBPT

Beltug craint également que l’indépendance longtemps visée du régulateur télécoms, l’IBPT, soit de nouveau limitée. Plusieurs clauses dans le projet de loi laissent trop de latitude à l’interprétation et à l’incertitude. C’est ainsi par exemple qu’y est prévue la possibilité pour le Comité ministériel de suspendre certaines décisions de l’IBPT. Beltug estime en outre qu’en raison d’un manque de personnel hautement qualifié, l’IBPT n’est pas à même de relever tous les défis.

Facturation privé vs professionnel

Alors que pour la téléphonie, il était encore possible de séparer le privé du professionnel, tel n’est pas le cas pour les données mobiles, le poste de dépenses en hausse nettement plus rapide. Les dispositions fiscales et de l’ONSS en matière d’utilisation privée des appareils professionnels sont très complexes et exercent un effet d’inhibition. Chaque entreprise et chaque institution publique y est aux prises. Beltug plaide par conséquent pour une solution simple, pratique, transparente et relativement forfaitaire, qui profiterait tant aux entreprises et institutions publiques qu’aux travailleurs.

Besoin d’une coordination sécuritaire

Beltug se dit en outre inquiète en raison du nombre croissant d’incidents de sécurité parmi ses membres, ainsi que du flux incessant d’annonces de (tentatives de) piratage de sites web d’entreprise, de réseaux et centraux téléphoniques, de même que du vol de données professionnelles. CERT.be a été créé précisément pour servir d’interlocuteur en cas de cyber-incidents, mais Beltug trouve “dommage que le CERT ne dispose pas d’assez de moyens pour supporter de manière effective les entreprises et les institutions publiques”. L’association met même en doute l’avenir du CERT. “En comparaison avec les pays qui nous entourent, il manque en Belgique une stratégie nationale claire en vue de renforcer notre cyber-sécurité. Les compétences quant aux divers aspects du problème sont disséminées au sein de plusieurs autorités”, déclare encore Danielle Jacobs, présidente de Beltug.

Vous trouverez le mémorandum complet sur le site de Beltug.

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