Belgacom va absorber ses filiales

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Belgacom va quasi complètement intégrer ses filiales Proximus, Telindus et Skynet. Voilà ce qu’a annoncé l’entreprise télécom vendredi dernier, en marge de la présentation de ses résultats semestriels.

Belgacom va quasi complètement intégrer ses filiales Proximus, Telindus et Skynet. Voilà ce qu’a annoncé l’entreprise télécom vendredi dernier, en marge de la présentation de ses résultats semestriels.

Proximus, Telindus et Skynet sont à présent encore des sociétés anonymes séparées, disposant de leur propre conseil d’administration, d’une représentation sociale à part entière et de statuts propres pour leur personnel. D’ici le début de l’an prochain, cette structure devrait disparaître: toutes ces entreprises seront en effet incorporées au groupe Belgacom. Scarlet et BICS ne sont pas concernées par cette opération.

Depuis assez longtemps déjà, Belgacom est occupée à intégrer les diverses activités. La structure directoriale a déjà été scindée en une “unité consommateurs” et en une “unité professionnelle”, sous lesquelles le personnel des différentes filiales devait collaborer. Mais selon le patron de Belgacom, Didier Bellens, l’efficacité doit encore être améliorée: “L’objectif est de mieux répondre aux desiderata des clients qui ne veulent qu’un seul interlocuteur. Pour le personnel, il sera aussi plus facile de savoir à qui faire rapport.”

La mesure concerne quelque 2.000 membres du personnel de Proximus, 500 chez Telindus et quelque 70 chez Skynet. Cette intégration des filiales n’ira pas de pair avec des licenciements secs. Belgacom s’attend en effet à mener à bien toute cette opération sans casse aucune via des départs naturels (600 à 900 par an) et un recyclage du personnel. Du reste, celui de Telindus pourra continuer à travailler à Haasrode. Les différentes marques continueront provisoirement d’exister.

Un timing trop serréLes syndicats dénoncent pour leur part le timing prévu par Belgacom. La direction entend en effet terminer l’opération pour le 1er janvier 2010, mais les syndicats jugent ce laps de temps trop court pour arriver à une solution négociée à propos des conditions de salaires et de travail pour le personnel concerné. Les négociations démarrent aujourd’hui même.

“L’on veut clôturer les négociations en un mois et demi et l’on nous présente un calendrier prévoyant d’innombrables réunions en août. Nombre de représentants syndicaux sont cependant encore en congé durant ce mois. Pour l’intégration des cadres et du support, qui a été menée à bien l’an dernier, l’on avait négocié pendant deux ans et même après cela, certains accords prévus n’ont pas été respectés”, déclare Bernadette Mussche (SETca). Robert Veekman, son collègue CNE, n’est lui non plus pas du tout d’accord avec le timing proposé: “Belgacom s’est clairement très bien préparée au niveau du contenu et veut nous prendre de vitesse. Nous aurons à cet égard un rendez-vous ce lundi (aujourd’hui, ndlr) à 11 heures avec le ministre fédéral compétent, Steven Vanackere.”

En ce qui concerne les futures conditions de salaires et de travail dans les filiales de Belgacom, la direction se limite, selon les syndicats, à faire savoir qu’elle respectera les garanties figurant dans la convention collective de travail 32bis ainsi que les directives européennes relatives aux reprises.

Source: Belga

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