Belgacom: “50 Mbps d’ici 2014 au plus tard”

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Belgacom envisage d’augmenter les vitesses de téléchargement et de chargement du réseau vdsl2. L’entreprise télécom va à cette fin faire appel à la technologie de vectorisation (‘vectoring’) d’Alcatel-Lucent qui a été développée par Bell Labs. Voilà ce qu’ont annoncé les deux entreprises lors du Broadband Forum de Paris. La vectorisation est une technologie où les interférences entre les paires cuivrées dans un câble (le ‘crosstalk’) sont éliminées autant que possible. “Elle utilise les mêmes principes que la suppression du bruit (‘noise cancellation’) dans les casques utilisés dans les avions par exemple”, explique Wim De Meyer, vice president business transformation chez Belgacom.

Belgacom envisage d’augmenter les vitesses de téléchargement et de chargement du réseau vdsl2. L’entreprise télécom va à cette fin faire appel à la technologie de vectorisation (‘vectoring’) d’Alcatel-Lucent qui a été développée par Bell Labs. Voilà ce qu’ont annoncé les deux entreprises lors du Broadband Forum de Paris.

La vectorisation est une technologie où les interférences entre les paires cuivrées dans un câble (le ‘crosstalk’) sont éliminées autant que possible. “Elle utilise les mêmes principes que la suppression du bruit (‘noise cancellation’) dans les casques utilisés dans les avions par exemple”, explique Wim De Meyer, vice president business transformation chez Belgacom. La technologie a été développée par Bell Labs, et Belgacom en devient à présent le premier client commercial.

Officiellement, il s’agit chez Belgacom encore d’un ‘test technique’, mais selon Wim De Meyer, la vectorisation est entre-temps déjà devenue une technologie suffisamment éprouvée. L’investissement – à propos duquel aucun chiffre n’a été mentionné – s’inscrit dans le projet Broadway prévoyant le déploiement du VDSL selon le modèle FTTC (‘fiber to the curbe’): un investissement qui dépasse déjà les 550 millions d’euros depuis le démarrage du projet. Par la vectorisation, Belgacom souhaite augmenter les vitesses à 30 et 50 Mbps, voire plus. “Des vitesses garanties à l’utilisateur final, car il s’agit d’une paire cuivrée dédiée”, insiste De Meyer.

L’important ici, c’est que la distance entre le client final et ce qu’on appelle la ROP (‘remote optical platform’) demeure inférieure à 700 mètres: c’est le seul élément du réseau dans lequel du cuivre est encore utilisé. “Nous avons déployé déjà plus de 20.000 ROP selon une distance typique de quelques centaines de mètres. En tout, nous possédons déjà plus de 16.000 kilomètres de fibre optique dans notre réseau local. Cela ne comprend pas le backhaul, et c’est donc nettement plus que la concurrence”, ajoute Wim de Meyer.

“Les revendications marketing de Telenet sont surfaites” Durant sa présentation, De Meyer a aussi fait largement référence à son concurrent direct, Telenet: “Telenet possède nettement moins de km de fibre dans le réseau d’accès que nous, et ce malgré sa publicité Fibernet. Oui, l’on peut en principe mettre plus sur le coax que sur le cuivre, mais le contenu y est partagé.” Selon Belgacom, il est clair que la topologie et la technologie réseautiques de Telenet (‘fiber to the node’) font en sorte que le réseau est capable de faire face plus rapidement aux problèmes de capacité. “Voilà pourquoi Telenet prend dès à présent des mesures pour compenser les limites de la largeur de bande”, ajoute De Meyer. Et de renvoyer ici à la diminution de la largeur de bande sur base des applications (par exemple Bittorrent et Skype), à l’introduction de ‘fair use policies’ peu claires et aux problèmes de diffusion vidéo sur YouTube.

“Telenet assène de puissantes revendications marketing, mais pourra malaisément les tenir”, a encore expliqué De Meyer. C’est ainsi que selon lui, Telenet ne disposera en certains points de son réseau que de 120 Mbps upstream par noeud et que pendant les heures de pointe, l’on n’atteindra souvent même pas la vitesse de 100 Mbps dont se targue Telenet. “Au départ d’une armoire en rue, nous desservons 100 à 200 maisons avec une paire cuivrée individuelle non partagée, sur laquelle nous proposerons alors ces 30 ou 50 Mbps. Chez Telenet, il s’agit de 1.400 maisons par noeud et en 2015, ce seront encore et toujours 500 maisons”, selon De Meyer.

Fiber to the home En investissant dans la vectorisation, Belgacom pourra s’éviter une avancée nettement plus coûteuse dans le FTTH (fiber to the home). “Avec 50 à 100 Mbit, nous pensons à la sécurité pour les prochaines années et nous n’aurons aucun problème pour atteindre les objectifs de l’Agenda Numérique”, a conclu De Meyer. “Nous poursuivrons les tests FTTH à Courtai par exemple, mais son grand déploiement est assurément déjà reporté à plus tard.” Pour Michael Peeters d’Alcatel-Lucent, la vectorisation est une manière pour les opérateurs de réagir plus rapidement et de postposer les lourds investissements FTTH. “En comparaison avec un déploiement FTTH complet, nous nous trouvons avec la vectorisation à 30% du coût du déploiement complet, sans compter qu’il ne faut pas investir directement dans le fibre optique souterraine”, a-t-il ajouté.

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