Baromètre AWT 2012: chi va piano?

Traditionnel exercice pré-estival: l’AWT a publié ce mardi son Baromètre ICT de la Wallonie (analyse portant sur l’année 2011). Quatre axes étaient passés sous la loupe: citoyens, communes, entreprises et secteur ICT.

Traditionnel exercice pré-estival: l’AWT a publié ce mardi son Baromètre ICT de la Wallonie (analyse portant sur l’année 2011). Quatre axes étaient passés sous la loupe: citoyens, communes, entreprises et secteur ICT.

Parmi les multiples chiffres et résultats d’enquête, que l’on peut d’ailleurs retrouver en détails sur le site de l’AWT, nous pointerons ici quelques éléments plus significatifs ou révélateurs des tendances à la numérisation et à l’informatisation en région wallonne.

A commencer par une déception: l’e-gouvernement est certes une pratique assez répandue, si l’on considère que 60% des internautes (soit 79% des Wallons), visitent des sites Web de services publics mais l’usage qu’ils en font demeure fort limité et ne marque pas réellement de progression notable. Deux tiers d’entre eux, par exemple, n’affichent qu’une visite par an au compteur!

L’e-ID, elle non plus, ne cartonne pas: seule une personne sur 6 s’identifie sur les sites de services publics en l’utilisant. Et ce, en incluant le site des Finances et son application-phare Tax-on-Web (utilisée par 72% des personnes qui utilisent leur e-ID pour de telles visites). Autant dire, fort peu de Wallons.

La proportion de webmasters employés par les communes pour gérer leur site Internet n’évolue pas par rapport à l’enquête précédente (2009): seules 51% des communes en ont un sur leur payroll et seulement 11% à temps plein. Points plus positifs: 60% des sites de communes ont été renouvelés au cours des deux dernières années et 45% assurent une mise à jour du contenu quotidiennement. Les meilleurs sites, selon les quelque 171 critères d’évaluation définis par l’AWT, sont ceux d’Andenne, Braine-l’Alleud, Eghezée, Marche-en-Famenne, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Stavelot et Waterloo.

Seules 6% des communes sont actives sur les réseaux sociaux. Si 96% des sites sont considérés comme “lisibles” sur des équipements mobiles, ils ne sont que 4% à avoir fait l’effort de développer une version spécifique pour le mobile. La “lisibilité” des autres est donc loin d’être optimale.

Au rayon entreprises Le taux d’équipement des entreprises wallonnes, en termes d’instruments et d’infrastructures IT, supporte relativement bien la comparaison avec les moyennes Eurostat. Si le taux de connexion Internet peut paraître faiblard (83%), il est toutefois de 96% auprès des PME et grandes entreprises.

95% des sociétés de plus de 10 personnes disposent d’une connexion Internet, ce qui met la Wallonie à deux courtes longueurs de la France et de l’Allemagne (97%) ou à trois des Pays-Bas (98%).

La connectivité mobile progresse, elle, nettement: + 9% pour les TPE (très petites entreprises), + 13% pour les PME et + 20% pour les grandes entreprises. Compte tenu de la très grande majorité de TPE dans l’écosystème wallon, les taux d’équipement en connectivité mobile des PME (31%) et des grandes entreprises (70%) ne parviennent pas réellement à doper la moyenne. Toutefois, si on se limite aux entreprises de plus de 10 personnes, le score est plus qu’honorable (29%) par rapport à la moyenne de l’Union européenne (27%), voire même au score de l’Allemagne (27%) ou de la France et des Pays-Bas (28%).

Pour ne pas vous occasionner une overdose de chiffres, nous n’en citerons ici qu’un de plus: 10% des entreprises wallonnes recourent à des logiciels disponibles en mode SaaS. Principales catégories “consommées”: la messagerie, la comptabilité et la gestion des clients.

Pour doper l’informatisation des entreprises, l’AWT recommande un plus gros effort de formation à l’ICT pour les chefs d’entreprise. Et cela passe à ses yeux avant tout par des échanges de bonnes pratiques, plutôt que par l’inscription à des cours ou formations. Du moins est-ce la méthode recommandée pour la grande majorité des patrons qui, en région wallonne, ont plus de 45 ans. Quant à dire qu’ils ne pourraient pas, en effet, retourner sur les bancs de l’école, même virtuels, pour se former à des méthodes et compétences plus en phase avec les technologies d’aujourd’hui et avec l’inné numérique de la génération Y, il y a sans doute là une conclusion que personne n’oserait – ou ne voudrait – tirer.

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