Avec 4,5 millions de signalements, 2021 a été une année record pour le phishing

Avec 13.000 signalements en moyenne par jour ou 4,5 millions par an, les criminels du phishing (hameçonnage) n’ont jamais essayé aussi souvent de soutirer de l’argent aux Belges avec des courriers, des SMS ou d’autres fraudes en ligne trompeuses, rapporte mercredi Het Laatste Nieuws. “Les escrocs s’appuient de plus en plus sur l’actualité”, met en garde le Centre pour la cybersécurité Belgique (CCB) dans les colonnes du quotidien flamand.

Le journal met en garde contre certaines astuces courantes. “Par exemple, une version convaincante d’une invitation de rappel circule qui semble provenir de l’Agence flamande des soins et de la santé”, illustre le CCB. La différence est que dans la fausse invitation, le courrier commence par “Cher Monsieur/Madame” et non le nom complet, comme dans la vraie version. Récemment, le CCB a également reçu jusqu’à 11.000 signalements de faux messages provenant d’Itsme, ce qui a déjà permis de bloquer 355 URLs vers de fausses pages web.

La boîte aux lettres numérique pour les documents gouvernementaux, My eBox, est également utilisée à mauvais escient par des criminels. “De plus en plus de courriers d’hameçonnage imitant une notification de My eBox circulent”, prévient le Centre pour la Cybersécurité Belgique. “Ces courriers sont particulièrement convaincants et donc d’autant plus dangereux.”

Comment peut-on la distinguer de la véritable My eBox ? “Les messages authentiques de My eBox s’adresseront à vous personnellement par +Cher Monsieur/Madame+, suivi de votre prénom et de votre nom de famille, et pas seulement par +Cher Monsieur/Madame+ ou +Cher citoyen+”, répond le CCB. Ces dernières semaines, le Centre a également reçu de nombreux signalements de faux messages qui semblent provenir de la police fédérale et d’Europol. “Dans ces derniers, vous êtes prétendument convoqué dans le cadre d’infractions morales (comme l’exhibitionnisme, la pédophilie ou la pornographie sur Internet).”

La lettre apparaît comme très menaçante. Avec des en-têtes et des timbres officiels, des références à des articles de droit pénal et même à Catherine De Bolle, l’actuelle directrice d’Europol et ancienne commissaire générale de la police fédérale. “L’intention est vraiment de vous effrayer et de vous faire réagir rapidement via une adresse e-mail répertoriée. Après quoi vous recevez un lien en retour avec une proposition de règlement à l’amiable.”

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