Après Anvers et Gand, la startup d’assistance Helpper ouvre aussi une filiale à Bruxelles

François Gerard de Helpper, en compagnie de la ministre de la santé publique Maggie De Block et du bourgmestre de Bruxelles Philippe Close, lors du lancement de Helpper dans la capitale. © MVS

Helpper, la startup ayant comme but d’aider les personnes nécessitant un soutien, étend ses services à la ville de Bruxelles. Précédemment, elle assistait déjà des gens à Anvers et Gand en appliquant les principes de l’économie partagée. C’est donc maintenant au tour de la capitale. La ministre Maggie De Block apprécie et loue l’approche libérale de l’économie de partage.

L’Uber de qui? C’est là un cliché aussi grand que l’abus de pouvoir du service de taxi, mais il y a quand même un peu de cela chez Helpper. Non pas au niveau du modèle d’exploitation, mais bien à celui de l’idée originale: les citoyens en aident d’autres, pour que tous y trouvent leur compte. Pour la startup anversoise de François Gerard, tout tourne autour de l’assistance à apporter aux nécessiteux, et il n’en manque pas, selon lui, surtout à Bruxelles.

‘Une enquête en ligne que nous avons fait faire par iVOX, démontre que les Bruxellois peuvent moins compter que les autres Belges sur l’aide de leur famille, de leurs amis ou voisins, et trouvent moins vite la voie de l’assistance classique. Quasiment cinquante pour cent des Bruxellois connaissent dans leur entourage quelqu’un qui a besoin d’aide, mais dans plus d’un cas sur quatre, la personne en question ne reçoit aucune forme de soutien.’

Helpper est une plate-forme en ligne qui regroupe nécessiteux (‘helppies’) et aidants (‘helppers’). Les uns postent des messages demandant de l’aide pour effectuer l’une ou l’autre tâche, et les autres décident d’y répondre et reçoivent en contrepartie une faible rétribution horaire. Le fait que cela soit légal, est à mettre à l’actif de la ministre de la santé publique Maggie De Block et de son approche libérale. ‘Grâce à la loi sur l’économie de partage – où Helpper est une plate-forme reconnue – et à la loi sur les revenus complémentaires non imposables jusqu’à 500 euros par mois, nous pouvons de nouveau offrir aux gens un sentiment d’autonomie’, explique-t-elle. ‘Et comme chaque étude le démontre, c’est ce que les nécessiteux jugent le plus important: garder une forme d’indépendance. Avec l’aide des helppies, ce rêve devient souvent réalité.’

De Block ne nie pas le fait que l’on critique le principe des revenus complémentaires non imposables du côté des indépendants et des organismes de bénévolat, mais elle rejette résolument ces critiques. ‘On a connu le même genre de situation lors de l’introduction des flexi-jobs, et dans ce cas aussi, c’était prématuré. De toute façon, le système sera contrôlé de mois en mois, et les erreurs seront corrigées.’

Le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close (PS) apprécie lui aussi l’arrivée de Helpper dans sa ville: ‘La numérisation suscite quelqu’inquiétude, mais c’est là une forme de technologie appliquée qui s’avère très prometteuse. Nous, à la ville, on trouve essentielle la proximité de l’assistance. Nous y contribuons en prévoyant notamment des écoles et des pharmacies à maximum dix minutes de la porte de chaque habitation. Il s’agit aussi d’une bonne option dans la mesure où le besoin est grand, comme il ressort de l’étude réalisée par iVOX.’

Helpper, qui a recueilli en mars 1 million d’euros, a été lancée à Anvers et à Gand et est parvenue jusqu’à présent à réunir quinze cents helppers et helppies. Avec Bruxelles, Gerard espère atteindre les 2.500 membres d’ici la fin de l’année.

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