Apprentissage machine: les CIO y voient aussi quelques inconvénients

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Beaucoup de CIO accueillent l’apprentissage machine à bras ouverts. Mais qu’en est-il de la préparation de leur propre organisation IT à faire de même? Il semble que cela soit une autre paire de manches.

9 CIO sur 10 dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) voient des inconvénients dans l’apprentissage machine. 42 pour cent d’entre eux planifient un premier déploiement de projet ou se trouvent encore en phase de recherche. 26 pour cent font déjà tourner les premiers projets-pilotes sur base de la technologie. 20 autres pour cent utilisent l’apprentissage machine dans certains départements de l’entreprise, alors que pour 2 pour cent des répondants, l’apprentissage machine a déjà été déployé dans toute l’entreprise. Voilà ce qui ressort d’une enquête réalisée par le fournisseur en gestion de services ServiceNow auprès de 500 CIO, dont plus de 300 en Europe.

La technologie est donc appréciée par le CIO, qui doit libérer le budget nécessaire à cette fin. Actuellement, 66 pour cent avouent cependant ne pas avoir de budget ou à tout le moins un budget minimal pour l’apprentissage machine. D’ici 2020, une même proportion de 66 pour cent prévoit cependant “some or substantial investment” dans la technologie. Le fait qu’il n’y ait pour l’instant guère de budget pour cette dernière, explique assurément aussi pourquoi le CIO fait traîner en longueur la préparation de son organisation IT à l’arrivée de l’apprentissage machine.

Encore beaucoup de travail préparatoire

Même pas la moitié des CIO (48%) a déjà effectué des changements organisationnels, afin de faciliter les processus business pilotés par la machine. Dans la plupart des cas, il manque également une adaptation des descriptifs des tâches du personnel en vue de collaborer avec les machines: 38 pour cent des CIO déclarent avoir déjà réalisé ces ajustements. Une feuille de route pour les prochaines étapes? 37 pour cent en ont une. Et à peine 1 CIO sur 3 a déjà engagé des collaborateurs qui maîtrisent les nouvelles compétences en matière d’apprentissage machine. Et c’est sans parler des CIO qui ont encore pas mal de pain sur la planche, s’ils veulent faire de cette technologie un élément important au sein de leur organisation IT.

Pour 51 pour cent des CIO européens interrogés, l’apprentissage machine représente bien un domaine d’attention stratégique. Ils portent surtout leur regard vers le décisionnel, à savoir comment remplacer les tâches routinières quotidiennes par des décisions automatisées. Avec l’apprentissage machine, les CIO espèrent arriver à des décisions plus précises et rapides. Mais quasiment 7 CIO sur 10 envisagent ainsi aussi une croissance supplémentaire. L’amélioration de la compétitivité et la réduction des risques sont aussi citées comme des avantages de l’apprentissage machine.

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