Alibaba présente sa puce AI

Jeff Zhang, CTO Alibaba © Reuters
Pieterjan Van Leemputten

L’entreprise chinoise Alibaba lance sa propre puce destinée à accélérer les travaux AI dans les centres de données et ce, même si elle proposera surtout le processeur dans ses solutions ‘cloud’.

Le Hanguang 800 est un processeur neural, une puce se focalisant sur l’intelligence artificielle en vue d’exécuter sensiblement plus vite des tâches telles l’apprentissage machine, selon l’entreprise lors de son Apsara Computing Conference organisée en Chine.

La puce même ne sera pas disponible séparément, mais sera utilisée dans l’Alibaba Cloud. Ce seront les clients de ce service de centre de données qui pourront donc l’utiliser indirectement. Alibaba envisage une utilité pour sa puce dans des travaux liés à l’e-commerce, à la publicité et aux services à la clientèle.

On ne connaît pas encore beaucoup de détails techniques à propos de la puce, de même qu’on ne sait pas quand elle sera effectivement disponible dans l’offre ‘cloud’ d’Alibaba. L’entreprise annonce cependant qu’il faut normalement une heure à sa plate-forme en ligne Taobao pour traiter un milliard d’images de produits dans le cadre de fonctions de recherche et de recommandations personnelles. Alors que cela ne prend que cinq minutes avec le Hanguang 800.

Le développement du Hanguang 800 a été l’oeuvre de T-Head, la division des semi-conducteurs d’Alibaba, conjointement avec DAMO Academy, l’institut de recherche de l’entreprise chinoise lancé en 2017.

Alibaba est surtout active en Asie et tout particulièrement sur le marché chinois avec ses services dans le nuage. Ce n’est du reste pas le seul acteur chinois à miser sur une puce AI propre, puisqu’Huawei a présenté la semaine dernière encore son Atlas 800, un centre de données AI basé sur les puces Ascend 910 introduites plus tôt cette année.

Tout comme Alibaba, l’entreprise conçoit ses puces pour les utiliser dans ses propres services dans le nuage. Cela signifie aussi que les deux firmes seront moins dépendantes à l’avenir de fournisseurs étrangers, tels l’entreprise américaine Intel.

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