Alexander De Croo mise sur l’inclusion numérique avec IDEALiC

© Elias Van Dingen

Le ministre des télécommunications et de l’agenda numérique Alexander De Croo (Open VLD) a présenté IDEALiC. Il s’agit d’un nouveau projet de recherche fédéral en matière ‘d’inclusion numérique’, par lequel tout un chacun pourra participer de manière optimale à la société numérisée.

Le projet IDEALiC, qui a été présenté le vendredi 13 mars aux universitaires, décideurs et organisations de la société civile, est financé par l’institution de recherche fédérale Belspo et a été explicité chez iMinds-SMIT, un centre de recherche en télécommunications, informations et médias lié à la VUB. Il s’agit là de la deuxième initiative de De Croo en vue de mettre la Belgique sur la carte numérique.

Digital Minds for Belgium

En février, le vice-premier avait déjà lancé le conseil des ‘Digital Minds for Belgium’, un groupe de vingt spécialistes issus du monde numérique, ayant comme but d’aider la Belgique à rattraper son retard sur le plan des développements numériques. En comparaison avec d’autres pays, la Belgique accuse en effet du retard en la matière.

Mais alors que Digital Minds se focalise sur le fait de proposer davantage de possibilités économiques aux pouvoirs publics et au secteur privé, il est question pour IDEALic de développer des notions pour un nouveau cadre politique d’e-inclusion.

Compétence numérique

Ce qui caractérise IDEALiC, c’est qu’il s’agit d’une collaboration par delà les frontières linguistiques avec les groupes de recherche iMinds-SMIT-VUB et FTU Namur. En outre, la recherche reste à l’écart de la dichotomie traditionnelle entre les groupes inclus et exclus sur base de facteur socio-économiques, tels les revenus, l’âge et le sexe.

Des études récentes démontrent que ces facteurs ne suffisent plus pour expliquer l’exclusion numérique, indique la chercheuse Ilse Mariën (iMinds-SMIT): “Internet est indissociable de notre vie quotidienne, mais tout le monde n’est pourtant pas aussi compétent en matière numérique.”

De ces études, il apparaît que 47% des Belges obtiennent un score inférieur à la moyenne en ‘compétences internet’. 50% des seniors n’ont même jamais utilisé internet. Selon Gérard Valenduc (FTU Namur), c’est un problème dans la mesure où le paysage numérique en Belgique est en train de s’accélérer: “Nombre de services publics sont déjà numérisés.”

Elever le niveau d’e-inclusion

L’élément de recherche central d’IDEALiC, c’est par conséquent de fournir une réponse à la manière dont une politique d’e-inclusion peut offrir des initiatives et des solutions à l’exclusion numérique et sociale.

Grâce à une approche innovante et à une combinaison de la théorie, de la pratique et de la politique, les partenaires du projet entendent élever le niveau de la recherche sur l’e-inclusion en Belgique.

Le coeur même de la recherche repose sur la responsabilisation et l’autonomie à stimuler l’inclusion numérique. Par des interviews approfondies, l’on examinera sur une période de quatre ans l’impact de l’âge sur l’e-inclusion. Mais comme l’âge n’explique pas tout, l’on se penchera également sur la relation entre le citoyen et les pouvoirs publics, qui proposent les services.

“Pas uniquement pour quelque privilégiés”

Au bout de ces quatre années, les chercheurs espèrent avoir une image plus claire des problèmes qui se posent et de la façon de les résoudre.

De Croo insiste sur la nécessite du projet: “Notre société subit une transformation numérique énorme qui offre de nombreuses nouvelles opportunités. Nous devons veiller à ce que le plus grand nombre puisse en profiter. Et cela commence par disposer de suffisamment de compétences numériques. Le gouvernement doit s’assurer que tout un chacun en tire avantage et pas uniquement quelques privilégiés.”

(StampMedia / Sakina Elkayouhi)

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