‘Adobe interrompt ses audits de licences’

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Pieterjan Van Leemputten

Selon l’analyste Gartner, Adobe va cesser de vérifier si les entreprises disposent bien des licences logicielles ad hoc. Voilà qui indique qu’Adobe a réussi son passage au nuage (‘cloud’). Cela ne signifie cependant pas que l’on pourra pirater impunément Photoshop.

C’est le Research Director de Gartner, Stephen White, qui prétend dans un communiqué posté sur son blog qu’Adobe a arrêté en novembre dernier déjà les audits sur les licences logicielles en Amérique du Nord, du Sud et au Japon. Dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), cette activité est actuellement réduite. Il n’y a que dans certains pays de la zone Asie-Pacifique que les contrôles subsisteraient.

Un autre modèle tarifaire dans le nuage

Selon Gartner, cette interruption signifie qu’Adobe a migré avec succès vers une offre SaaS. Depuis quelques années, elle propose dans le nuage sa Creative Suite, comprenant notamment Photoshop, Illustrator, Flash, Indesign et After Effects. Le progiciel tourne dans la pratique certes localement, mais les divers programmes vont de pair avec une formule d’abonnement qu’il convient de renouveler mensuellement ou annuellement.

Il en résulte qu’il ne faut pas payer le prix total, lorsqu’on veut, disons, utiliser Photoshop pendant un mois seulement, et qu’il est possible de verser des mensualités plutôt que de débourser en une fois quelques centaines ou milliers d’euros (selon qu’on achète un seul programme ou toute la suite).

Contrôle renforcé

En associant ses produits au nuage, Adobe a pu avoir une meilleure vision de qui utilise son software, ce qui fait que l’utilité des audits disparaît. Du coup, il devient plus difficile de pirater les logiciels. White nuance le fait que les CIO vont probablement apprécier la suppression des audits, mais il prétend que dans un modèle ‘cloud’, l’on dispose de moins de latitude de négociation du prix.

Il convient d’ajouter qu’Adobe ne confirme pas l’interruption à The Register. Le nom de l’entreprise apparaît du reste encore et toujours dans la liste des membres de la BSA, l’organisation qui contrôle le piratage pour le compte des grands éditeurs de logiciels. Si les informations de Gartner s’avèrent correctes, cela signifierait que l’entreprise entend donc supprimer ses audits, sans trop vouloir s’étendre ouvertement sur le sujet.

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