A quoi ressemble le développeur d’applis belge?

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Pieterjan Van Leemputten

Le secteur belge des applis mobiles croît et se professionnalise rapidement. Le hobbyiste est remplacé par un employé, et le principal débouché est le B2B.

Au début de l’année déjà, nous écrivions qu’Agoria compte actuellement quelque deux cents entreprises qui développent des applis, ce qui représente 1.200 développeurs. L’organisation table sur une consolidation du marché.

Mais la fédération technologique examine aussi qui sont réellement les développeurs. Il en ressort que le marché s’est majoritairement professionnalisé. C’est ainsi que six pour cent des développeurs seulement opèrent en tant qu’hobbyistes contre 18 pour cent de freelances et 68 pour cent d’employés au service d’une entreprise.

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La principale façon de tirer des revenus d’une appli, c’est de la développer pour un tiers (68 pour cent). Dans vingt pour cent des cas, les revenus proviennent des abonnés à une appli. Ici, ce sont les applis B2B qui représentent le débouché le plus important avec une part de 64 pour cent. Suivent ensuite les médias (28 pour cent), l’apprentissage mobile (26 pour cent), les applis professionnelles (24 pour cent), les loisirs (20 pour cent), la santé et le fitness (16 pour cent) et les jeux (10 pour cent).

“Le secteur du développement d’applis a gagné en maturité”, déclare Marc Lambotte, CEO d’Agoria. “Cela va bien au-delà des jeux et des gadgets. Il s’agit à présent de produits stratégiques dans le monde des entreprises. Les applis font partie de notre vie de tous les jours. Ce sont par exemple des moyens d’améliorer la productivité (suivi d’informations en temps réel) et la sécurité (accès aux données professionnelles) dans les environnements d’entreprise, mais aussi des moyens qui nous aident à la maison à gérer la consommation énergétique (domotique, internet of things) ou à suivre l’état de notre santé (mobile health, applis de fitness,… ) ou nos opérations bancaires (mobile banking).”

On recherche: marketing

Des applis telles Flappy Bird font penser qu’il suffit de placer une appli dans un app store pour obtenir en un coup de cuiller à pot des millions de téléchargements, mais rien n’est moins vrai. Selon Agoria, le marketing – spécifiquement pour s’assurer que l’appli se fasse connaître – reste l’un des principaux obstacles pour les développeurs. La plupart des commandes (68 pour cent) concernent par ailleurs iOS. Android est la deuxième plate-forme la plus populaire avec cinquante pour cent de part de marché.

Si l’on considère les appareils, les smartphones (92 pour cent) et les tablettes (80 pour cent) sont les plus ciblées pour le travail de développement. Quelque 26 pour cent des développeurs se tournent vers ce qu’on appelle les ‘wearables’.

App Alliance devient Agoria Mobile ICT

En marge de l’étude, Agoria ook annonce aussi qu’elle change l’appellation de son App Alliance, qui existe depuis deux ans, en Agoria Mobile ICT. La fédération technologique entend désormais aussi soutenir les entreprises ayant des projets à l’étranger. Cela débutera notamment au Mobile World Congress qui aura lieu la semaine prochaine (et dont Data News vous tiendra informé).

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