A partir de janvier, jusqu’à 70 Mbps sur le réseau Belgacom

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Le 1er janvier 2014, Belgacom introduira la technologie de la vectorisation. Cela signifie que les vitesses de navigation pourraient atteindre 70 Mbps maximum.

Le 1er janvier 2014, Belgacom introduira la technologie de la vectorisation. Cela signifie que les vitesses de navigation pourraient atteindre 70 Mbps maximum.

A l’occasion du Broadband World Forum d’Amsterdam, Belgacom a autorisé la presse belge à consulter son carnet de route réseautique pour les prochaines années. A court terme, la technologie de vectorisation (vectoring) d’Alcatel-Lucent sera déployée dans le réseau. La vectorisation est une technologie qui, grâce à la réduction du bruit, autorise un débit plus élevé sur le réseau de cuivre existant.

En tout, il s’agit d’un investissement réseau de 150 millions d’euros. Du côté de l’utilisateur final, un nouveau modem devrait être installé (la BBox 3 qui offrira en outre notamment aussi un accès wifi plus rapide dans l’habitation) pour pouvoir bénéficier des vitesses les plus élevées possibles (50 à 70 Mbps). Les modèles BBox 2 existants ont entre-temps déjà été équipés d’un nouveau logiciel pour veiller à ce qu’ils soient à tout le moins compatibles avec la technologie de vectorisation. Selon Belgacom, ce ne fut pas une sinécure, mais de gros travaux sont encore prévus dans les semaines à venir.

Il faudra en effet équiper quelques dizaines de milliers de ‘remote optical platforms’ – à savoir les armoires téléphoniques blanches ou grises dans les rues – de nouvelles cartes enfichables. Belgacom planifie ces opérations la nuit car l’adaptation hardware provoquera une brève coupure chez les clients.

100 Mbps en vue

“Finalement, nous aspirons à une vitesse de téléchargement garantie minimale de 30 Mbps pour tous les clients. Nous entendons aussi offrir jusqu’à 50 à 70 Mbps à la plupart d’entre eux”, déclare Geert Standaert, le responsable réseaux. Dans un premier temps, le client ne pourra pas habiter à plus de 400 mètres de l’armoire la plus proche pour bénéficier de la vitesse maximale. Dans une deuxième phase, cette distance devrait être portée à 700 mètres. A un peu plus long terme, nous visons la limite de 100 Mbps en combinant la vectorisation à la ‘dynamic line management’ développée en interne. Cette technologie permet d’amplifier le profil de vitesse d’une ligne VDSL en fonction des performances des dix derniers jours.

Belgacom n’a cependant pas encore pu nous dire comment les produits de vectorisation seront exactement mis sur le marché.

La fibre comme objectif ultime

Si l’on veut aller encore plus vite, il faudra se tourner vers la fibre optique. Soit en amenant cette dernière encore plus près des habitations, soit en optant pour un modèle ‘fiber to the home’, où le kit de fibre optique ultrarapide fera son entrée directement dans le living. Ce genre de déploiement n’est actuellement pas possible économiquement parlant, mais Belgacom a entre-temps déjà lancé deux nouveaux projets-pilotes. Dans de nouveaux lotissements, Belgacom installe la fibre optique au lieu du cuivre. A Brecht et à Bredene, quatre cents habitations sont en principe connectables. Quiconque a adhéré à ces projets-pilotes, surfe momentanément à la vitesse de 200 Mbps. “Dans le passé déjà, nous avons réalisé des projets-pilotes ftth avec des partenaires comme à Courtrai, mais il s’agit d’un projet entièrement personnel par lequel nous proposons aux clients tous nos services via la fibre optique, donc aussi la TV”, déclare Standaert.

C’est là aussi le premier projet-pilote de Belgacom avec du câble à fibre optique souterrain. Tous les projets antérieurs étaient réalisés avec des câbles déployés le long des façades des maisons.

Une économie de 35 millions

Pour terminer, Standaert révèle encore que les réseaux continueront d’être convertis à all-IP: “A Knokke le Zoute notamment, tout se passe via IP. Cette année, nous avons déjà migré 400.000 lignes. D’ici 2018, Belgacom ne disposera plus d’aucune ligne téléphonique classique.” Cela signifie que les commutateurs EWSD de Siemens et les commutateurs PSTN d’Alcatel-Lucent PSTN disparaîtront finalement tous. Cela devrait aussi offrir un espace physique pour permettre à Belgacom de vendre encore plus de bâtiments. D’ici 2020, 30 bâtiments devraient ainsi être vendus. Le tout devrait permettre une économie de 35 millions d’euros.

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