430 millions d’euros détournés lors ‘du plus important crypto-piratage à ce jour’

Le logo du NEM © DR
Els Bellens

Chez Coincheck, l’une des principales plates-formes japonaises de change de crypto-monnaies, on avoue qu’une cyber-attaque lui a fait perdre 500 millions d’espèces NEM, ce qui, après conversion, revient à 430 millions d’euros.

Suite au piratage de la plate-forme Coincheck, quelque 430 millions d’euros en crypto-monnaie ont été volés fin janvier. Il s’agit là d’argent basé sur la chaîne de blocs NEM, l’une des monnaies virtuelles les moins connues. La plate-forme a suspendu les transactions de toutes les monnaies, à l’exception du bitcoin, et examine à présent comment poursuivre ses activités. Chez Coincheck, on affirme détenir l’adresse à laquelle l’argent a été transféré, et tenter de le récupérer. La plate-forme a également déjà promis un remboursement pour les clients grugés. Reste à savoir si elle dispose de suffisamment de fonds pour ce faire.

Plus que chez MtGox

L’argent dérobé se trouvait, selon Coincheck, dans un ‘hot wallet’, une partie du site qui se trouve en contact avec internet et ce, contrairement à des fonds placés dans un ‘cold wallet’, à savoir hors ligne. Il s’agit là probablement du plus important vol de crypto-monnaies à ce jour. Jusqu’ici, le record avait été établi par MtGox, également une plate-forme japonaise. Cette dernière s’écroula complètement, après avoir dû avouer en 2014 que quelque 300 millions d’euros avaient été détournés de son réseau (constitué majoritairement de ‘cold wallets’). Suite à l’écroulement de MtGox, c’est une grande partie de l’économie des monnaies numériques qui s’effondra. Tel ne semble pas être le cas cette fois. Après l’annonce du piratage, la valeur de NEM a cependant reculé de 11 pour cent, alors que celles d’autres crypto-monnaies ont aussi quelque peu régressé. Mais le marché s’est entre-temps plus moins repris.

Réglementation

Il n’en reste pas moins vrai que ce piratage est le énième d’une série avec, cette fois, un butin particulièrement important à la clé, ce qui devrait inciter les autorités à contrôler plus strictement les différentes plates-formes et transactions qui y sont effectuées. Le contrôleur financier japonais va déjà réaliser une inspection complémentaire de toutes les plates-formes de crypto-monnaies dans le pays. Les autorités nippones réclament un rapport circonstancié à Coincheck, ainsi que des améliorations, afin d’éviter que pareil piratage se répète.

L’argent virtuel est très populaire au Japon. Après le piratage de Mt. Gox, une loi y fut promulguée, afin de contrôler quelque peu les plates-formes de change. Le Japon fut à cette occasion l’un des premiers pays à tenter d’élaborer un règlement dans le domaine des crypto-monnaies.

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