Les invités des Data News Awards for Excellence se souviennent certainement des grands cubes gonflables lancés dans le public. Voici comment l’idée a pris naissance.
Les objets gonflables sont désormais omniprésents lors de festivals et concerts, voire à l’occasion d’événements d’entreprise. Et même lors des Data News Awards donc. X-Treme Creations est à l’origine de ces dés de 1 m sur 1 m, imprimés à l’effigie des nommés au titre d’ICT Personality of the Year. Cela étant, l’histoire de X-Treme Creations remonte aux… châteaux gonflables. « Nous sommes en 1994 :à l’époque, la location et la vente de châteaux gonflables étaient relativement nouvelles. Mais désormais, cela fait partie intégrante de notre culture puisqu’on retrouve le château gonflable à pratiquement n’importe quelle fête d’anniversaire d’enfant », se souvient Dan Vandevoorde, fondateur.
Du château aux structures
L’expertise dans le gonflage de formes a rapidement incité Vandevoorde à se lancer dans un nouveau créneau inexploré. La rencontre avec un artiste espagnol qui avait travaillé pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 lui a ouvert la voie à des méga-événements. « Il s’agissait certes d’une niche que nous ne connaissions absolument pas », admet Vandevoorde. Le défi a été de convaincre une agence de publicité de se lancer dans l’aventure, d’autant que le potentiel des structures gonflables était à l’époque méconnu. « Ces ‘inflatables’ étaient alors synonymes de poupée gonflable. C’est d’ailleurs ce que nous avons eu mille fois comme réponse », sourit Vandevoorde.
L’un des premiers succès majeurs a été un piment gonflable pour Radio Donna en son temps, un succès qui a ouvert la voie à une collaboration avec de grandes marques. « Durant une dizaine d’années, nous avons créé tous les arcs-en-ciel de Red Bull à l’échelle mondiale. » De même, le monde des festivals, avec Tomorrowland comme important client depuis 2016, a découvert la puissance des imposantes structures gonflables réutilisables et durables puisqu’elles peuvent résister durant dix ans, voire davantage.
Références ICT mondiales
Dan Vandevoorde s’enthousiasme en évoquant la manière dont le textile, l’air et la créativité se rejoignent pour former un outil de marketing puissant, même dans le secteur ICT. « Lors du lancement de Windows 95 de Microsoft, nous avons conçu une dizaine, voire une vingtaine d’emballages de 4 m sur 6 m de haut. » De même, l’entreprise a fabriqué des structures gonflables pour Compaq, Nokia, Salesforce –« Nous avons fabriqué un Trailblazer pour l’un des plus grands salons en Allemagne. » et même Apple aux débuts de l’entreprise.
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© Leyla Hesna
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Cubes
Chaque projet est conçu sur mesure, et notamment nos dés. « Nous devons savoir d’emblée à quoi va servir la structure gonflable, à quelle application concrète elle servira. Pour vos Awards, le projet était précis : des ‘crowd cubes’ qui devaient être lancés parmi les invités, précise Vandevoorde. En concertation avec vos équipes, nous avons défini les dimensions, le nombre de pièces et le type d’impression. »
Le concept en tant que tel est en général imaginé par le client ou son agence de publicité. « Celle-ci connaît son client et sait ce qu’il désire, poursuit Vandevoorde. Ainsi, vous nous avez présenté un design très professionnel. Cela étant, les agences de pub – ce que nous appelons le marché intermédiaire – nous fournissent désormais aussi des idées très élaborées. »
« Même pour Apple, nous avons conçu des objets gonflables. »
« X-Treme Creations se concentre sur la réalisation technique. Les cubes sont d’abord cousus et testés pour leur étanchéité à l’air avant d’être recouverts de la housse imprimée. Le travail de couture se fait en partie dans nos propres ateliers et en partie centralisés chez des couturières professionnelles », précise encore Vandevoorde qui gère l’entreprise en compagnie de son épouse, Suyin Aerts. Ensemble, ils continuent à innover et desservent désormais, outre le secteur de l’événementiel et du marketing, des marchés de niche comme les congrès de médecine et même des événements spéciaux pour les vétérinaires. « Ce n’est pas toujours de la technologie de pointe », admet Vandevoorde lorsqu’il évoque le processus de production. Mais la transposition d’un concept en une réalisation en 3D sur une dimension de 1, 5 ou 10 m n’exige pas seulement une maîtrise technologique, mais aussi énormément d’expérience. » Et le résultat, certainement dans le contexte adéquat associant musique et public, se révèle impressionnant.