“Vivement une Microsoft ou Google flamande”
L’A.S.B.L. louvaniste SO Kwadraat entend dans les dix prochaines …
L’A.S.B.L. louvaniste SO Kwadraat entend dans les dix prochaines années aider à créer 500 nouvelles entreprises high-tech en Flandre. Pour mener à bien ce projet ambitieux, sa direction compte sur une injection financière du gouvernement flamand. “Sur les 500 nouvelles entreprises créées, il y devrait y avoir une Microsoft ou une Google”, suggère le co-fondateur Johan Van den Bossche. SO Kwadraat a été fondée en 2006 par trois ex-CEO qui voulaient aider les jeunes entrepreneurs à créer leur entreprise. Les ‘coaches’ ont accompagné depuis lors 130 équipes dans la phase de pré-démarrage, ce qui s’est traduit par 56 nouvelles entreprises high-tech. Plus de 400 postes de travail ont ainsi été créés, plus un nombre aussi élevé d’emplois indirects.
Au cours des dix prochaines années, l’A.S.B.L. entend faire encore mieux et mettre au moins 500 pré-starters high-tech sur les bons rails, et ce entièrement gratuitement. “Les possibilités existent”, déclare Johan Van den Bossche, “car la Flandre compte actuellement aux environs de 5.000 doctorants. Mais si 1.000 d’entre eux terminent annuellement leurs études, seul 1 pour cent crée une nouvelle entreprise. Même si la connaissance et le talent existent en suffisance, il y a trop peu de startups à haute valeur technologique qui voient le jour.”
Pour mener à bien leurs ambitions, les trois managers de SO Kwadraat comptent sur une injection financière du gouvernement flamand. Plus tôt cette semaine, ils ont présenté au ministre-président flamand Kris Peeters (CD&V) leur projet d’aider 500 débutants et de créer ainsi 10.000 à 15.000 nouveaux emplois.
“Une équipe sur deux que nous coachons, a créé une nouvelle entreprise”, explique Marc Van Aken de SO Kwadraat. “Si nous voulons atteindre concrètement 500 startups, nous devrons donc coacher un millier d’équipes en 10 ans, soit 100 par an. C’est trop pour trois personnes. Dans notre projet, nous souhaitons dès lors porter le nombre de coaches à 10. Conséquence: le budget annuel va augmenter pour s’établir à 1,5 million d’euros.”
Van Aken évoque déjà une offre qui ne se refuse pas: “L’argent qui sera investi par le gouvernement et par des sponsors tels Deloitte et DLA Piper, aura un très haut rendement. 90 pour cent des entreprises que nous avons aidé à créer, sont parvenues à leurs fins. Plus de la moitié sont aujourd’hui actives à l’échelle mondiale. En outre, nous le faisons gratuitement, alors qu’un trajet de coaching moyen coûte très vite 25.000 euros à une entreprise.”
Apple
Le trajet de SO Kwadraat dure 24 mois et comprend outre une première évaluation de l’équipe et un test de la technologie, aussi des sessions sur le concept commercial, le ‘go-to-market’ et le financement. L’objectif final est une première commande ferme et le démarrage de l’entreprise. Les futurs coaches de SO Kwadraat devront de toute façon avoir créé eux-mêmes une entreprise high-tech et doivent être prêts à investir de leur temps.
L’un des ardents défenseurs du nouveau projet n’est autre que Peter Heller, l’ex-CEO de Ford Genk: “Si l’on veut continuer à croître, il faut produire quelque chose en tant que pays. Une pure économie de services n’est pas une bonne idée. Une entreprise comme Apple doit également être possible en Europe. Mais la seule technologie ne suffit pas. L’on ne peut pas diriger comme cela une entreprise immédiatement après avoir terminé ses études. Les débutants doivent être accompagnés d’une manière professionnelle. Qui va les guider dans le dédale des règles en matière de subsides? Et qui va les aider au niveau de la comptabilité et du management? La main secourable que les ex-CEO tendent par le biais de SO Kwadraat doit être pleinement saisie.”
Puce de boussole 3D L’un de ceux qui ont bien écouté leur coach, c’est Bram De Muer, CEO d’ICSense, une petite entreprise louvaniste qui conçoit des puces pour le secteur automobile, l’industrie médicale et les fabricants de smartphones.
“ICSense fut l’un des premiers projets de SO Kwadraat et grâce aux bons soins de Johan et des autres, nous sommes à présent devenus un acteur en vue dans le domaine des puces informatiques”, explique De Muer. “Notre entreprise a été rentable dès le premier jour, enregistre aujourd’hui un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros avec 35 ingénieurs et travaille pour des clients en Europe, en Australie et aux Etats-Unis.”
La puce de boussole 3D (‘3D compass chip’) intégrée aux smartphones de l’un des principaux fabricants de produits électroniques au monde, a été conçue chez ICSense. “Cette puce de boussole est véritablement l’antenne de votre smartphone, qui vous permet de vous orienter”, ajoute encore De Muer. “Au départ, nous n’aurions jamais osé imaginer qu’une des plus grandes sociétés au monde ferait appel à nous, mais nous sommes la preuve vivante du fait que cela peut parfois aller vite, très vite même.”
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