Trop peu de cyber-soldats belges
Le nombre d’informaticiens appelés à défendre les systèmes gouvernementaux belges, est trop restreint. Voilà ce que déclare Alain Winants, administrateur général de la Sûreté de l’Etat, dans le journal De Standaard.
Le nombre d’informaticiens appelés à défendre les systèmes gouvernementaux belges, est trop restreint. Voilà ce que déclare Alain Winants, administrateur général de la Sûreté de l’Etat, dans le journal De Standaard.
Le fait qu’il y ait chaque jour des attaques lancées contre les systèmes ICT des institutions publiques belges, ce n’est pas un phénomène nouveau. Alain Winants, directeur de la Sûreté de l’Etat, y revient cependant dans De Standaard. “Chaque jour, plusieurs attaques ciblent l’informatique de nos institutions. Des informations concernant notre développement économique, la manière dont nous envisageons les évolutions dans le secteur énergétique, nos points de vue militaires, etc., etc.: toutes ces choses s’avèrent très intéressantes pour les services de renseignements d’autres pays.”
Ce qui est cependant encore plus problématique, c’est que notre pays peut à peine y opposer une expertise et une main d’oeuvre suffisantes au niveau de la sécurité. “La Sûreté de l’Etat est responsable de la défense contre toute attaque d’espionnage et terroriste notamment, mais actuellement, le nombre d’informaticiens dont nous disposons, n’est pas en rapport avec la menace existante”, estime Winants.
Miguel De Bruycker, lieutenant colonel du service de renseignements et de sécurité militaire SGRS, reconnaît lui aussi dans le journal que la Défense et les différents services gouvernementaux sont pour l’instant incapables d’apporter une réponse suffisante à la cyber-menace: “Actuellement, l’on n’arrive déjà pas à réaliser correctement les mises à jour de programmes tels Acrobat Reader (pour les textes pdf, ndlr) ou Microsoft Office. Résultat: on laisse beaucoup de portes ouvertes.” Il y a également des manquements du côté législatif. De Bruycker: “Un policier peut faire contrôler le numéro de plaque de n’importe quelle voiture sur la voie publique, mais pour connaître un numéro ISP, il faut demander une autorisation judiciaire. Voilà pourquoi nous accusons du retard.” Il y aurait aussi un manque de prise de conscience sécuritaire dans les différents services publics.
Winants et De Bruycker placent leur espoir dans la création d’un nouveau ‘Centre de cyber-sécurité’ d’ici un an. Il ne reste plus qu’à trouver un accord politique…
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