Steven Wilssens: “Ne laissez pas passer votre chance!”
Pour Steven Wilssens, le 26 septembre dernier était un jour exceptionnel. Il se préparait à partir pour les Etats-Unis où il allait réaliser un rêve: travailler au siège central de Microsoft à Redmond!
Nous avons rencontré Steven Wilssens lors de son dernier jour de travail chez Compuware – une journée d’adieux à des collègues et aussi à une société qui lui a permis de franchir des étapes importantes vers Microsoft.Le bon choixUn chemin qui, dès le début, a d’ailleurs été tortueux. Son premier contact avec les ordinateurs, Steven Wilssens l’a eu dans la boutique de vêtements paternelle, où tournait un ordinateur Philips MSX. “Cela permettait d’exposer sur un téléviseur des modèles et patrons. A partir des magazines informatiques de mon père, je retapais les listings, sans bien les comprendre mais lettre par lettre, se souvient Steven Wilssens. J’avais attrapé le virus, mais je n’étais certainement pas expert en Basic ou autre.” Il a par contre beaucoup joué à des jeux vidéo, en particulier les tout premiers jeux de simulation de vol, tout en écrivant même en Basic pour certains jeux d’aventure. Quand à savoir si cela a influencé son parcours, comme on le lui a demandé à plusieurs reprises chez Microsoft, il avoue ne pas le savoir et n’avoir pas vraiment cherché la réponse…Après ses études secondaires, Steven Wilssens fait le pas définitif vers l’informatique et opte pour un graduat en informatique. Un simple graduat peut-il ouvrir les portes de Microsoft ? “Normalement, un graduat ne suffit effectivement pas pour rentrer chez Microsoft, reconnaît Wilssens, mais bon, chacun fait son chemin par la suite. […] Il faut continuer à apprendre, c’est le plus important!”Encore peut-être plus important est le fait qu’il a “eu la chance de choisir une bonne entreprise. Une entreprise qui compte des gens compétents et où on peut apprendre!” Pour Steven Wilssens, cette entreprise a été Info Support, où des liens privilégiés se sont tissés entre lui et quelques collègues. C’était un environnement où les gens étaient prêts à partager leurs connaissances et où chacun avait le goût d’apprendre. Bref, “un environnement très stimulant.”Virage bien négociéSteven Wilssens (après un passage chez Cosmos) et un collègue se mettent ensuite à la recherche d’un nouvel emploi. Parmi différentes offres, Steven fait le choix réfléchi de Compuware, et visiblement à sa grande satisfaction. “L’entreprise n’a jamais rien promis que je n’ai pas reçu par la suite.” Sur le départ pour les Etats-Unis, Steven Wilssens conseille aux plus jeunes de choisir une entreprise qui leur permet de grandir. Chez Compuware, “je pouvais acheter toutes sortes de livres à condition de devoir les lire. Je pouvais également aller suivre des cours et participer à des séminaires.”On l’incite également à plus communiquer, en créant un ‘blog’ par exemple. “Un ‘blog’ permet de partager son savoir”, ce qui est intéressant pour un prestataire de services comme Compuware, mais “c’est également bon pour votre propre carrière.” Steven Wilssens a également pu exercer ses talents de communication en se plongeant dans des produits tels que ‘Team System’ de Microsoft (pour l’organisation et la gestion des équipes et des projets de développement). Ensuite, il allait présenter ce produit à des ‘key accounts’. “J’ai vu passer pas mal d’occasions et je les ai saisies!” C’est sans doute le fil rouge de notre conversation.Cet opportunisme (sans aucune connotation) ressort également de son intérêt pour .Net. Après avoir débuté avec Visual Basic, Steven Wilssens a eu le nez fin en se spécialisant assez vite dans .Net, car “je voulais avoir cette expertise lorsque les premiers projets en la matière démarreraient.” Parallèlement, il ne rechignait pas à partager ses connaissances ou à aider l’un ou l’autre. “J’ai ainsi pu aider des gens, qui avaient par contre davantage d’expérience dans d’autres domaines et sur lesquels je pouvais à mon tour me reposer.” Pour .Net, Steven Wilssens a eu l’avantage de pouvoir se construire progressivement une expertise.Direction MicrosoftLe départ pour Microsoft s’est fait presque par hasard. “Je ne cherchais pas à partir de chez Compuware”, fait remarquer Steven Wilssens. Mais il a reçu un e-mail expliquant que Microsoft était à la recherche de personnel pour sa nouvelle division ‘Non-Professional Tools’. Celle-ci va se pencher sur le développement et l’encadrement d’outils (y compris les volets évangélisation et formation) destinés à des développeurs débutants ou occasionnels. En clair, pour des gens qui ne veulent pas se plonger dans le Visual Studio complet et qui souhaitent faire davantage appel à une ‘communauté’ de support. “Il s’agit d’un domaine encore vierge et donc très enthousiasmant.”Quand Steven Wilssens a parlé de cet e-mail à Compuware, on lui a répondu que ce pourrait être une “chance formidable”. Et le ballon s’est mis à rouler. “Le fait de m’avoir accordé cette chance en dit beaucoup sur l’entreprise”, explique-t-il en termes élogieux. “J’avais jadis entendu qu’un boulot chez Compuware impliquait qu’il fallait être prêt à couper ses attaches. A l’époque, je n’étais pas d’accord mais maintenant j’approuve l’affirmation.” Et puis, l’occasion d’aller travailler chez Microsoft ne se présente pas tous les jours. Un processus s’est alors enclenché, aboutissant à une nouvelle carte de visite sur laquelle il est écrit ‘Program Manager, Non-Professional Development Division’.Pour de bon aux Etats-Unis?Steven Wilssens espère-t-il s’installer pour de bon aux Etats-Unis? “J’y vais avec l’esprit ouvert et on verra bien. J’espère ne pas y rester six mois mais au moins un ou deux ans, voire trois.” Pour commencer, il va devoir faire ses preuves chez Microsoft et s’y construire une vie. Les Etats-Unis ont-ils jamais représenté un rêve ou un objectif? “Après avoir terminé mes études, j’avais effectivement affirmé que j’irais aux Etats-Unis, mais cette pensée était ensuite sortie de mon esprit.”A présent il fait ce pas, qu’il qualifie de gigantesque: “Ces dernières semaines, je réalise à quel point c’est gigantesque. Je ne fais que dire au revoir depuis quelques semaines.” Ce n’est pas toujours facile, notamment avec sa petite amie. “Elle m’a toujours soutenu au cours de ma carrière”, souligne Steven Wilssens, qui concède qu’il est assez carriériste. Comment sa situation privée va-t-elle évoluer? “Nous ferons le point dans trois mois”, explique-t-il, en nous glissant que sa compagne “travaille également dans l’IT.”Pour son déménagement, il peut en tout cas compter sur le support total de Microsoft, que ce soit pour l’organisation du voyage, la location d’un premier logement, d’une voiture, etc. “Ce n’est pas concevable de faire tout tout seul, juge Steven Wilssens, à moins de ne s’occuper que de cela.” Le plus important pour lui a été l’accueil que lui ont réservé ses futurs collègues, “en me conseillant à propos de bons restaurants, à propos des files à éviter le matin, etc.!” Nous avons l’intuition que Steven Wilssens ne sera pas rapidement de retour en Belgique…
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