Solliciter chez Microsoft n’est pas une chose simple!
Solliciter chez Microsoft n’est pas une sinécure. “J’ai été trois jours à Seattle pour une interview d’embauche.” Soit uniquement le temps pour dormir, discuter et revenir. Bref, une expérience “assez épuisante”, estime Steven Wilssens avec euphémisme.
Après un premier mail “de recherche”, il y a eu quelques échanges de courrier électronique par lequel Steven Wilssens a confirmé son intérêt, avant que Microsoft ne lance le processus de recrutement en tant que tel. Dès la présélection, j’ai eu droit “à des questions assez techniques,” histoire de vérifier rapidement si quelqu’un est familiarisé avec le ‘core business’ de Microsoft (des questions très spécifiques portaient sur les produits de Microsoft).Par la suite, Steven Wilssens est passé à une série de conversations avec des responsables du développement de produits. Il a par exemple discuté de l’approche du test logiciel (son expérience chez Team Systems s’est avérée précieuse). D’autres interviews abordaient les tests sous l’angle de la formulation d’un algorithme (ici aussi, sa connaissance de .Net 2.0’s generics a bien servi). Ou comment ferait-il si Visual Studio était choisi comme standard pour pratiquement tous les développements – une question qui teste la réflexion et la capacité à gérer des conflits. “Souvent, les questions ressemblaient surtout à un ‘test de résistance au stress.” Il a été surpris par l’enthousiasme et les compétences des employés de Microsoft. “Auparavant, un développeur voulait devenir analyste et puis chef de projet, mais à présent on peut être fier d’être développeur. Chez Microsoft, c’est bien vu d’être développeur, mais difficile d’en être un bon.” En d’autres termes, de sortir du lot. “Je me sentais à la maison. Tous ces gens sont réunis par un même intérêt.”Au final, le processus formel de recrutement a duré une journée entière de 8 h à 17 h, et même durant le lunch. Qui plus est, les interlocuteurs continuent de discuter durant les pauses, ce qui permet sans doute d’orienter le sens des questions. En conclusion, Steven Wilssens s’est fait interroger sur le processus de recrutement lui-même ainsi que sur ses points forts et ses points faibles (histoire de voir quelle image le candidat se fait de lui-même). Ils lui ont d’abord demandé s’il était intéressé par un poste comme développeur, avant d’envisager la fonction de ‘program manager’ (bien que beaucoup de questions testaient déjà ses aptitudes à être ‘program manager’). C’est cette dernière fonction qui avait sa préférence, parce qu’elle comprend à la fois un aspect technique qu’une interaction entre les gens. “J’aime travailler en équipe”, insiste-t-il. Sur ce point, les talents de communication que Wilssens a pu développer les années précédentes sont très importants.Tout ce processus sert à vérifier si quelqu’un est apte pour le job, car en fait “on ne connaît jamais ses véritables chances.” Steven Wilssens a réussi ce pari, mais dans le cas contraire, “j’aurais de toute façon voulu vivre l’expérience de sollicitation chez Microsoft.” C’est sans doute une leçon à retenir par d’autres candidats-rêveurs …
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