Six ans de prison pour Nacchio, le fondateur de Qwest
Joe Nacchio, fondateur et ex-CEO de l’opérateur américain par fibres Qwest Commmunications, va se retrouver derrière les barreaux pendant six ans. Il doit non seulement rembourser 52 millions de dollars qu’il avait empochés suite à un délit d’initié, mais aussi s’acquitter d’une amende de 19 millions de dollars.
Joe Nacchio, fondateur et ex-CEO de l’opérateur américain par fibres Qwest Commmunications, va se retrouver derrière les barreaux pendant six ans. Il doit non seulement rembourser 52 millions de dollars qu’il avait empochés suite à un délit d’initié, mais aussi s’acquitter d’une amende de 19 millions de dollars.
Fin des années 90, Qwest fut, conjointement avec Level 3 et Global Crossing, l’un des opérateurs à avoir réalisé de très bonnes affaires grâce au déploiement d’un gigantesque réseau de fibres optiques. Mais quand la bulle éclata, les choses changèrent du tout au tout. Le cours de l’action Qwest chuta de 60 à 2 dollars, lorsqu’il s’avéra que l’entreprise avait pendant des années fait état de revenus nettement trop élevés. L’opérateur dut supprimer 1,8 milliard d’euros (après conversion) de ses livres de compte. De son côté, Joe Nacchio se serait nettement enrichi pour avoir abusé d’informations privilégiées (délit d’initié). Tous ces scandales plongèrent Qwest dans un endettement de quasiment 20 milliards de dollars.
C’est un miracle que l’entreprise existe encore. Son actuel CEO s’appelle Dick Notebaert qui n’est pas un inconnu en Belgique. Dick Notebaert était en effet CEO d’Ameritech lorsque celle-ci a repris la moitié de Belgacom en décembre 1995. Conjointement avec Tele Denmark et SingTel, Ameritech (qui devint ensuite SBC) versa à l’époque 1,82 milliard d’euros. Huit années plus tard, le trio perdait plus de 5 milliards d’euros suite à une entrée en Bourse.
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