MyMicroInvest associe des investisseurs professionnels au grand public
Après Angel.me, MyFirstCompany et Look&Fin, une quatrième initiative de ‘crowdfunding’ (financement participatif) voit le jour en Belgique avec MyMicroInvest. Ce qui est unique avec cette nouvelle plate-forme, c’est qu’elle recherche de l’argent tant chez des investisseurs privés qu’auprès du grand public.
Après Angel.me, MyFirstCompany et Look&Fin, une quatrième initiative de ‘crowdfunding’ (financement participatif) voit le jour en Belgique avec MyMicroInvest. Ce qui est unique avec cette nouvelle plate-forme, c’est qu’elle recherche de l’argent tant chez des investisseurs privés qu’auprès du grand public. “MyMicroInvest est la seule plate-forme de ‘crowdfunding’ dans notre pays à avoir le co-investissement comme fondement”, explique son co-initiateur et directeur financier Charles-Albert De Radzitsky: “Le principe est le suivant: nous effectuons une sélection d’entreprises intéressées et les présentons ensuite au grand public. Les startups disposent d’un mois pour rallier à elles suffisamment de ‘believers’. C’est en soi déjà un bon test pour voir si elles auront un réseau et pour qu’elles puissent quelque peu se promouvoir elles-mêmes. Si elles réussissent ce test, il appartient aux investisseurs professionnels de réaliser une analyse. A eux donc de déterminer si un projet sera en fin de compte pris en considération pour un co-investissement.”
Ces investisseurs professionnels devraient initialement consentir 80 pour cent de l’investissement, les autres 20 pour cent étant fournis par les particuliers par le truchement du ‘crowdfunding’. Le but ultime est d’évoluer vers une répartition 50/50. En fonction de la phase dans laquelle se trouve un projet, MyMicroInvest souhaite récolter entre 125.000 et 1.000.000 d’euros.
“Les particuliers peuvent s’inscrire à partir de 100 euros”, ajoute De Radzitsky. “Ensuite, l’argent aboutit pour une période de 6 ans dans le fonds de MyMicroInvest, qui dirige l’investissement. L’investisseur reçoit un certificat qui lui donne droit à un dividende et à une plus-value en cas de vente éventuelle. Si la startup échoue, l’argent est perdu. Les investissements ne sont donc certainement pas sans risque.”
Quatre-vingt huit pour cent du capital investi revient aux startups, et les douze pour cent restants à MyMicroInvest. “Le but est de conserver quelque 25 pour cent des actions”, explique-t-il encore. A bout de 6 ans, MMI entend se retirer. Le montant minimum pour un investissement est de 125.000 euros et peut dépasser le million.
Cette année encore, MyMicroInvest espère financer quatre startups et jusqu’à 50 à l’horizon 2016. L’initiative de ‘crowdfunding’ a entre-temps déjà introduit un prospectus pour 2Houses, une application qui aide les couples divorcés à communiquer avec leur progéniture. “Nous voulons récolter 675.000 euros pour 2Houses. Notre propre holding va investir 575.000 euros maximum, et nous comptons sur 100.000 euros de la part du grand public.”
Problèmes de société
Comme les investissements dépassent les 100.000 euros par an, il s’agit à chaque fois d’introduire un prospectus auprès du contrôleur. Ce n’est qu’après approbation qu’un projet peut vraiment démarrer. Puisque les collecteurs de fonds siègent en qualité de ‘gros actionnaires’ au sein du conseil d’administration, ils peuvent garder le contrôle et accompagner professionnellement les starters.
La plate-forme rassemble non seulement Charles-Albert De Radzitsky, mais aussi le pionnier internet José Zurstrassen et l’inventeur Guillaume Desclée. “Dans une vie précédente, Guillaume a déjà créé une plate-forme de ‘crowdfunding’ au Brésil, mais pour des microcrédits”, conclut le CFO. “Il y a un an, nous nous sommes rencontrés et avons eu l’idée de faire quelques chose du genre en Belgique également.”
“Initialement, l’objectif était de créer un fonds d’investissement pour les ‘tech-starters’ qui tentent de résoudre des problèmes de société, mais comme nous avons remarqué qu’il y avait une très grande lacune entre la phase où des amis et connaissances injectent de l’argent dans une petite entreprise, et le moment où de véritables ‘business angels’ ou banques fournissent leur contribution, nous avons décidé d’impliquer aussi le public dans le projet.”
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