L’informaticien (licencié) joue au voyeur
Pas moins de 88% des administrateurs IT prétendent qu’ils voleraient aujourd’hui même des informations cruciales pour leur entreprise, s’ils apprenaient qu’ils étaient licenciés le lendemain.
Pas moins de 88% des administrateurs IT prétendent qu’ils voleraient aujourd’hui même des informations cruciales pour leur entreprise, s’ils apprenaient qu’ils étaient licenciés le lendemain.
Si le chef d’entreprise que vous êtes, envisagez de remercier l’un de vos informaticiens pour des raisons économiques, réfléchissez-y à deux fois. Pas moins de 88% des gestionnaires IT déclarent en effet qu’ils n’hésiteraient pas à dérober des informations cruciales pour leur entreprise, si on leur remettait leur C4.
Voilà ce qui ressort de l’analyse annuelle que l’entreprise de sécurisation Cyber-Ark a commanditée auprès de 300 professionnels de la sécurité IT. Les voleurs occasionnels disent qu’en cas de licenciement, ils viseraient entre autres les mots de passe du CEO, la base de données clients, les projets R&D, les rapports financiers, les projets d’achat et de fusion, ainsi que la liste de ce qu’on appelle les ‘privileged passwords’, à savoir le passe-partout virtuel permettant d’accéder à quasiment toute l’information numérique de l’entreprise.
Les analystes estiment que de nombreux CEO sont encore et toujours insuffisamment conscients de cette menace. “Les informaticiens ont très souvent accès à quasiment tout. Lorsque l’un d’eux est licencié, il est primordial qu’on lui supprime aussitôt tous ses droits d’accès”, déclare Udi Mokady, CEO de Cyber-Ark.
Par ailleurs, 1 informaticien interrogé sur 3 affirme aussi avoir déjà navigué sur le réseau de l’entreprise à la recherche d’informations confidentielles, comme des détails sur le salaire de quelqu’un ou du contenu de la boîte aux lettres de tel ou tel collaborateur. “Vous pouvez installer le meilleur système de protection possible, si votre personnel n’affiche aucun respect pour l’information à laquelle il a accès, vous pouvez être sûr que cette information prendra n jour ou l’autre une mauvaise direction”, conclut Udi Mokady.
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