L’informaticien gagne 3.890 EUR par mois
Telle est la conclusion d’une enquête menée par l’Insea Informatics Services Association au terme d’une enquête menée en mai 2008 auprès des entreprises qui emploient des informaticiens.
Telle est la conclusion d’une enquête menée par l’Insea Informatics Services Association au terme d’une enquête menée en mai 2008 auprès des entreprises qui emploient des informaticiens.
Cela fait maintenant 25 ans que l’Insea (*) sonde les entreprises pour évaluer le salaire moyen de l’informaticien belge ainsi que ses conditions salariales et de travail.
Cette année, 37 sociétés représentant 4.323 informaticiens ont répondu à l’enquête. Des entreprises actives surtout dans les services informatiques, dans la finance et dans l’industrie, et réalisant pour 50% environ un chiffre d’affaires de plus de 12,5 millions EUR. Une très grande majorité de ses entreprises sont actives à Bruxelles ou dans les deux provinces du Brabant et emploient à 47% des gradués et à 24% des licenciés en informatique dont l’âge moyen est de 39 ans.
Pour réaliser son enquête, Gérald Lallemand, auteur de l’étude, a classé les informaticiens en métiers ainsi que par niveaux de responsabilité, soit 78 profils différents. Avec des répartitions par taille d’entreprise, secteur d’activité, région, sexe, âge, diplôme, etc. Et des calculs de salaire moyen (avec moyenne, moyenne corrigée et médiane) offrant des possibilités de comparaison très variées.
En moyenne, l’informaticien belge gagne 3.890 EUR bruts par mois, soit 55.786 EUR par an (avec bonus et commissions, mais hors indemnités forfaitaires, avantages extra-légaux et véhicules de société). Sur une période de 10 ans (même si les comparaisons sont parfois délicates), le salaire moyen aurait augmenté de 3,1% par an, la hausse étant plus forte au niveau des salaires à responsabilité élevée.
On notera que les universitaires (licenciés avec 4 ans d’études ou ingénieur avec 5 ans) ont un salaire sensiblement plus élevé que les gradués (64.000 EUR pour un +5 et 62.500 EUR pour un +4, contre 51.000 EUR pour un gradué), que les fonctions de type développement sont mieux payées que celles concernant le system delivery (support, helpdesk, …), que l’écart entre hommes et femmes ne cesse de diminuer et que les femmes restent sous-représentées dans le secteur (moins de 20%, et leur nombre serait en diminution, même si l’on constate désormais davantage de femmes à des postes à haute responsabilité). En outre, les grandes entreprises paient mieux leurs informaticiens.
En termes d’avantages, 41% des informaticiens peuvent tabler en moyenne sur un bonus correspondant à 1 mois de salaire environ (ce bonus étant plus élevé à mesure que les responsabilités augmentent). Par ailleurs, 43% des informaticiens bénéficient d’une voiture de société (contre 38% un an plus tôt).
On notera aussi que l’informaticien ne reçoit en moyenne que 2 jours de formation par an, ce qui est pour le moins inquiétant, et que 11% des informaticiens travaillent à temps partiel (34% chez les femmes).
Avec un âge moyen de 39 ans, l’informatique est un métier vieillissant puisque cet âge moyen était de 33 ans en ’83. La rotation du personnel est désormais assez faible (8%) et les opportunités de carrière constituent la motivation majeure d’un changement d’employeur. De plus, les entreprises affirment avoir recruté l’an dernier 10% d’informaticiens en plus (surtout des gradués), ce qui contraste avec la frilosité des dernières années.
Enfin, les entreprises disent faire appel à des ressources externes à hauteur de 20% de leurs effectifs (surtout des ingénieurs systèmes, consultants, analystes et programmeurs).
(*) Actuellement “en restructuration” selon les propres termes de sa secrétaire, Mme Merckx, l’association se veut le porte-parole des SSII actives sur le marché belge.Mais selon Agoria (la fédération des entreprises technologiques de Belgique) interrogé par nos soins, l’Insea est “une ASBL en liquidation qui ne devrait donc pas pouvoir mener d’activités.” Par ailleurs, Agoria souligne que ? des membres de l’Insea sont devenus membres de son association et ne font donc plus partie de l’Insea. Enfin, elle s’étonne qu’alors que la liquidation est en cours depuis 4 à 5 ans, il soit encore question de l’Insea. Dont acte.
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