“Les primes de la SNCB pour attirer des informaticiens totalement déplacées”
Faire entrer un informaticien à la SNCB peut rapporter une prime de 500 euros au personnel en place. Manque de prévoyance et concurrence déloyale, dit-on à la fédération technologique Agoria. La SNCB recherche quelque 1.800 informaticiens et techniciens. Etant donné la pénurie sur le marché, ces emplois ne trouvent que malaisément preneur. Voilà pourquoi le service des relations humaines de la SNCB-Holding a élaboré un programme ‘referral’, comme on l’appelle.
Faire entrer un informaticien à la SNCB peut rapporter une prime de 500 euros au personnel en place. Manque de prévoyance et concurrence déloyale, dit-on à la fédération technologique Agoria.
La SNCB recherche quelque 1.800 informaticiens et techniciens. Etant donné la pénurie sur le marché, ces emplois ne trouvent que malaisément preneur. Voilà pourquoi le service des relations humaines de la SNCB-Holding a élaboré un programme ‘referral’, comme on l’appelle. Il s’agit en l’occurrence d’une pratique assez courante dans le secteur privé, par laquelle des travailleurs se voient proposer une prime, s’ils proposent de bons candidats pour des postes difficiles à pourvoir. A la SNCB, ces primes peuvent atteindre les 500 euros.
Paul Soete, administrateur délégué d’Agoria, a répété à Data News le point de vue qu’il avait défendu vendredi dernier au journal de la VRT. “Cela peut encore se comprendre de la part d’une petite entreprise, quand il ne s’agit que de quelques postes d’emploi. Mais pour une grande société et à plus forte raison pour une entreprise publique comme la SNCB, qui doit pourvoir à 1.800 emplois, c’est simplement une politique à court terme imprévoyante.”
Soete utilise même le terme de ‘concurrence déloyale’. “Mis à part l’importance de l’action, la SNCB fonctionne avec de l’argent public. Nous pêchons tous dans le même étang. Que peut-on bien gagner par exemple en attirant un collaborateur d’un fournisseur? Ce dernier doit alors à son tour chercher un remplaçant. Et à grande échelle, c’est tout le marché du travail qui tourne de travers. ”
“La SNCB dispose vraiment de suffisamment d’autres possibilités pour afficher ses postes d’emploi vacants. Je pense ici à toutes les gares et trains du pays. J’estime également que la SNCB doit assumer une responsabilité sociale. Le rail sait depuis longtemps à l’avance de quels profils il aura besoin et quand. Comment se fait-il donc qu’il ne gère pas le planning de son personnel à plus long terme? Quand on sait qu’on a besoin de tant d’informaticiens, pourquoi ne pas former des gens en conséquence, d’en stimuler d’autres vers un emploi technique? Cela permettrait à la SNCB de réaliser des économies.”
“Ah”, soupire Soete, “ce genre d’action n’offre qu’un seul avantage: elle démontre une fois encore le manque d’informaticiens et de profils techniques. Il faut y trouver une parade.”
Malgré nos différentes tentatives, nous n’avons pas encore réussi à obtenir la moindre réaction du côté de la SNCB-Holding.
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