Les diplômés en informatique lorgnent les grands noms
Les étudiants ingénieurs ou informaticiens belges qui terminent leurs études se voient le plus volontiers démarrer leur carrière chez Google, Apple ou Microsoft. C’est ce que révèle une enquête de l’Institut Trendence allemand
Les étudiants ingénieurs ou informaticiens belges qui terminent leurs études se voient le plus volontiers démarrer leur carrière chez Google, Apple ou Microsoft. C’est ce que révèle une enquête de l’Institut Trendence allemand.
Le ‘Trendence Graduate Barometer’ est une enquête à grande échelle menée parmi 196.000 étudiants dans 22 pays au sujet des opinions, projets et attentes des jeunes diplômés. En Belgique, cette enquête a été réalisée entre septembre 2008 et janvier 2009, d’une part auprès des étudiants qui terminent un master en économie et d’autre part auprès des ingénieurs et informaticiens diplômés. Ensemble, cela représente un groupe de près de 12.000 étudiants. 10 % des informaticiens et des ingénieurs diplômés se voient le plus volontiers démarrer leur carrière chez Google, 8,1 % chez Apple et 7,5 % chez Microsoft. Jan De Nul et l’Agence spatiale européenne complètent le top 5. Dans le top 3 européen, notons encore que seuls Microsoft et Apple ont changé de place et qu’IBM obtient le même score qu’Apple. Les autres entreprises ICT qui obtiennent des scores élevés en Belgique sont Telenet à la 9ème place, IBM à la 11ème, Belgacom à la 12ème et Imec à la 18ème.
Les réponses aux autres questions donnent également des résultats intéressants. Il ressort notamment, à la différence du sentiment général, que les étudiants informaticiens belges n’ont pas du tout une mentalité ‘villageoise’. Tout de même 23 % affirment vouloir rechercher un job à l’étranger immédiatement après leurs études. Un petit 40 % d’entre eux n’en veulent certainement pas, les autres n’ont pas d’opinion tranchée. Mais à la question de savoir s’ils déménageraient au cas où on leur proposerait un métier intéressant, pas moins de 41,8 % répondent qu’ils sont dans ce cas prêts à partir n’importe où dans le monde. 19,5 % n’envisageraient de déménager qu’en Europe et 23,4 % uniquement en Belgique. Il ne reste donc que 15,3 % des étudiants qui ne souhaiteraient pas déménager pour un emploi de qualité.
A l’échelle européenne, les jeunes diplômés belges sont parmi les moins âpres au gain. Ils s’attendent à gagner en moyenne 28.847 EUR bruts par an pour leur premier emploi. En Europe occidentale, seuls les diplômés espagnols (21.017 EUR) et italiens (20.536 EUR) ont des attentes inférieures. Sous cette barre, on trouve ensuite tous les pays d’Europe de l’Est. Mais dans tous les pays d’Europe de l’Ouest, les nouveaux sur le marché du travail veulent en gagner plus, voire même parfois beaucoup plus, que les jeunes diplômés belges. Ce sont les étudiants informaticiens et ingénieurs danois qui exigent le plus: 53.319 EUR bruts pour leur premier emploi.
Pour la somme susmentionnée, les Belges sont prêts à travailler ‘seulement’ 42,3 heures par semaine. ‘Seulement’, parce que c’est un peu moins que la moyenne européenne de 43,6 heures. Seuls les diplômés en Finlande, aux Pays-Bas, en Norvège et en Espagne veulent prester encore moins d’heures par semaine.
Il ressort également que les étudiants belges en dernière année d’informatique sont optimistes quant à l’opportunité d’emploi, même en pleine crise (comme déjà dit, l’étude a été réalisée fin 2008). 58 % affirment ne se faire aucun souci pour leur carrière future. Les étudiants en informatique s’attendent en moyenne à devoir chercher pendant seulement 3 moins leur premier emploi. A condition de faire pas mal d’efforts, il est vrai, car ils prévoient en moyenne d’envoyer 13 à 14 lettres de sollicitation. La majeure partie ne se fait également aucun souci à propos des qualifications requises: trois quarts affirment avoir acquis, durant leur formation, les compétences nécessaires pour affronter le marché de l’emploi la tête haute.
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