Le secteur public en panne d’informaticiens
S’il faut en croire le service de recrutement de la fonction publique Selor, l’administration va devoir faire face dans les 6 ans à venir au départ d’environ 40% des fonctionnaires (fédéraux et flamands).
S’il faut en croire le service de recrutement de la fonction publique Selor, l’administration va devoir faire face dans les 6 ans à venir au départ d’environ 40% des fonctionnaires (fédéraux et flamands).
Il est donc grand temps que l’administration réfléchisse à la manière de compenser ces départs massifs. Et la situation est bien pire encore au niveau informatique, compte tenu d’une part de la pénurie criante sur le marché de l’emplio et, d’autre part, d’une certaine désaffection à l’égard du secteur public (même si les ministères s’en défendent et avancent des arguments pour séduire les jeunes informaticiens). Certes, l’informatique devrait permettre d’automatiser certaines tâches, et donc de réduire quelque peu le nombre de fonctionnaires nécessaires, mais cela ne sera pas suffisant.
Face à ce défi, Selor lance donc une initiative nouvelle par laquelle les candidats pourront démontrer qu’ils ont bien la connaissance nécessaire et les compétences sans pour autant avoir les diplômes requis. Baptisé “Compétences acquises autrement”, ce projet s’adresse aux profils informatiques que le Selor a eu des difficultés à trouver l’année passée. Les candidats passent des tests pratiques qui leur permettent ensuite de s’inscrire aux sélections d’informaticiens.
Reste cette question et ceux qui ont vécu l’avant an 2000 se souviennent des formations pour Cobolistes organisées à la hâte face à la pénurie de développeurs: en abaissant le seuil d’entrée, ne risque-t-on de voir arriver dans la fonction publique des informaticiens “au rabais” et donc demain une informatique publique de seconde zone?
Ajoutons qu’en 2007, le Selor a reçu les inscriptions de 1.567 candidats admissibles, dont 1.018 ont été autorisés à participer aux épreuves. Finalement, 656 se sont présentés à la première épreuve et 126 ont réussi. Mais seulement 17 informaticiens sont entrés en service.
Data News consacre cette semaine un dossier “Informaticiens et services publics”.
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