Le directeur de DataCamp fait un pas de côté suite à un ‘contact physique non désiré’ avec un membre du personnel
Jonathan Cornelissen renonce pour une période indéterminée à sa fonction de CEO de l’entreprise technologique louvaniste DataCamp. Il a présenté ses excuses, après que Business Insider ait révélé ce mardi que Cornelissen s’était rendu coupable d’un ‘contact physique non désiré’ vis-à-vis d’un membre du personnel.
Il s’agit d’un incident qui se déroula en octobre 2017. DataCamp elle-même avait reconnu dans un message posté sur son blog au début de ce mois qu'”un dirigeant” s’était “mal comporté” et “avait eu un contact physique spontané avec un membre du personnel sur la piste de danse”. L’entreprise n’avait alors pas mentionné le nom de Cornelissen.
Après que Business Insider ait révélé, sur base de témoignages d’instructeurs de DataCamp, qu’il était question du CEO, l’entreprise a émis ce jeudi un nouveau communiqué. Il y est indiqué que Jonathan Cornelissen n’exercera plus sa fonction de CEO à partir de la semaine prochaine et sera mis en congé sans solde pendant une durée indéterminée. On ne sait pas encore qui sera le nouveau CEO.
Une avocate en droits de l’homme, experte en intimidation sexuelle, examinera l’incident qui remonte à 2017, de même que la manière dont l’entreprise technologique a réagi. Elle prodiguera aussi des recommandations, afin “d’éviter pareils incidents dans le futur et, le cas échéant, de les aborder de manière correcte, et de développer une culture d’entreprise inclusive et diversifiée”. Elle déterminera par la suite si Cornelissen pourra retrouver son poste de dirigeant de DataCamp.
Tant DataCamp que Cornelissen présentent leurs excuses un an et demi après les faits. “Je veux m’excuser auprès de cet ex-membre du personnel, auprès de nos employés et de notre communauté. J’ai commis deux erreurs. La première fois à cause de mon comportement et la seconde parce que j’ai omis de communiquer de manière claire et non-ambiguë sur le sujet”, confesse Cornelissen.
Sur les médias sociaux, des rumeurs ont évoqué le fait que l’entreprise ait caché ce qui s’était passé la nuit de l’incident, et ait licencié deux personnes qui avaient critiqué cette approche. La direction de DataCamp dément formellement ces affirmations. Elle indique que les collaborateurs en question ont été licenciés uniquement en raison de leur rendement insuffisant. La direction admet qu’elle aurait dû mieux traiter l’incident, mais conteste le fait d’avoir tenté de le minimiser: “Toute affirmation d’une dissimulation interne ou d’une occultation intentionnelle des faits concernés est fondamentalement incorrecte.”
DataCamp est une plate-forme d’apprentissage en ligne des langages de programmation R et Python. L’entreprise en croissance occupe 90 collaborateurs répartis dans des filiales situées à Louvain, New York et Londres. Fin de l’année dernière, cette ‘promesse’ technologique avait récolté 25 millions de dollars.
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