Le CIO Randy Mott sur un siège éjectable chez HP?
Dans les nouveaux plans stratégiques pour HP, que le CEO Leo Apotheker est en train de finaliser, il est entre autres prévu un réagencement de la direction. Randy Mott serait l’un des partants.
Dans les nouveaux plans stratégiques pour HP, que le CEO Leo Apotheker est en train de finaliser, il est entre autres prévu un réagencement de la direction. Randy Mott serait l’un des partants.
Voilà du moins ce qu’on peut lire dans The Wall Street Journal sur base de sources qui connaissent le dossier. La nouvelle stratégie de HP impliquera notamment que HP investira davantage dans les logiciels, les réseaux et le stockage. Ces activités sont nettement plus rentables que celles des PC et des serveurs, apprend-on.
Un deuxième élément de cette stratégie est la restructuration du management. C’est ainsi par exemple qu’Ann Livermore, David Donatelli et Tom Hogan se verront confier de nouvelles tâches. D’autres, et c’est ici que le nom du CIO Randy Mott est cité, s’en iraient très probablement. Le rapport définitif de Leo Apotheker sortira sans doute dans le courant du mois de mars. Des changements sont donc certainement encore possibles.
Le départ éventuel de Mott est à tout le moins une information étonnante, dans la mesure où Mott est appelé le “CIO des CIO” (il est du reste aussi le CIO le mieux payé au monde). C’est en 2005 qu’il est arrivé chez HP. Le nouveau CEO de l’époque, Mark Hurd, l’avait attiré de chez Dell. HP avait alors un besoin urgent d’un changement de cap IT complet après les rachats de Compaq et Digital Equipment.
La tâche de Mott consista à veiller à ce que le mastodonte HP redevienne une organisation souple, agressive et rationalisée. Lorsque nous fîmes chez Data News un reportage sur Mott en 2008, lui et son équipe étaient en train de redessiner l’infrastructure de HP et de réduire le nombre de centres de données de 85 à 3 installations interconnectées. Ils prévoyaient aussi une diminution du nombre de serveurs de 21.000 à 14.000 en utilisant de serveurs BladeSystem consolidés et virtualisés. Quant au nombre d’applications, il devait se réduire de 5.800 à 1.400.
“Je suis un adepte fervent d’une approche simultanée pour tout”, avait à l’époque déclaré Mott à Data News. “Je n’ai que trop souvent vu comment des affaires sont subdivisées en cinq programmes différents qui ne sont jamais menés à bien. Lorsque vous en avez fini avec le deuxième programme, il y a de nouveau cinq nouveaux projets s’étalant sur deux ans qui vous attendent.” La formule “si ce n’est pas fichu, il ne sert à rien de le réparer”, à propos des systèmes hérités, il ne l’apprécie pas non plus: “Si vous considérez le coût de l’IT durant les 15 dernières années, il a grimpé plus rapidement que les diverses économies dans le monde. Ce n’est pas bon. Tous les coûts du personnel et du support sont consacrés à la maintenance de ces systèmes. Le fait que nous ne jetons rien, nous empêche d’atteindre une rentabilité maximale.”
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