Le CIO belge satisfait de son travail, mais il le quitte plus vite
Les CIO belges sont davantage satisfaits de leur emploi que leurs collègues étrangers. Il est cependant rare qu’ils occupent cette fonction des années durant, comme il ressort d’une étude effectuée par KPMG et Harvey Nash.
Deux CIO belges sur trois sont ravis de leur rôle actuel, contre 39 pour cent seulement au niveau mondial. Cette satisfaction semble être aussi le lot des responsables IT car proportionnellement, le double d’entre eux reste fidèle au même employeur durant dix ans ou plus.
Le fait est que la fonction de CIO n’est pas longtemps occupée par une même personne. En Belgique, vingt pour cent des CIO demeurent à leur poste deux ans ou moins, contre 32 pour cent sur le plan mondial. Au bout de cinq ans, 59 pour cent sont partis (à l’international), même si beaucoup d’entre eux veulent en fait rester plus longtemps.
L’année dernière déjà, nous écrivions que l’influence du CIO n’avait jamais été aussi importante. Cette tendance se poursuit car pour la première fois en dix ans, plus de sept CIO sur dix (à l’international) croient que leur fonction devient plus stratégique. 92 pour cent d’entre eux ont l’année dernière pris part à une réunion de direction.
Incertitude en matière de cyber-sécurité
Le questionnaire de KPMG et Harvey Nash a été envoyé à 4.500 CIO et responsables IT de 86 pays, dont la Belgique. Dans notre pays, on apprend entre autres que plus de 42 pour cent d’entre eux ont dû l’an dernier faire face à une sérieuse cyber-attaque, ce qui est supérieur à la moyenne mondiale de 32 pour cent. Les participants belges au questionnaire ont en outre l’impression d’être moins bien préparés à ce genre d’attaque que leurs collègues internationaux.
D’un autre côté, les CIO belges possèdent une connaissance suffisante sur le plan de l’infrastructure et des opérations, mais ils éprouvent toujours des difficultés à trouver du personnel suffisamment formé en gestion des changements et en infrastructure d’entreprise. Au niveau mondial, c’est l’architecture d’entreprise qui demeure la compétence technologique qui croît le plus vite et ce, même si les ‘big data’ (données massives) restent avec 42 pour cent la compétence la plus recherchée, soit 8 pour cent de plus que l’année dernière.
Des augmentations de salaire pour les femmes
Une observation étonnante dans le cadre de cette étude est du reste que les femmes CIO (à l’international) ont reçu nettement plus souvent des augmentations salariales que leurs collègues masculins. Il nous faut toutefois apporter aussitôt la nuance, selon laquelle l’étude ne s’est pas intéressée au fait de savoir si ces femmes gagnaient ainsi effectivement plus que leurs pendants masculins. Le nombre de dirigeantes IT demeure en tout cas très faible avec neuf pour cent.
Budget en hausse
Il n’y a pas que les femmes qui reçoivent des augmentations de salaire, puisque le budget pour l’innovation et le travail numérique croît ou à tout le moins demeure inchangé chez 89 pour cent des participants à l’étude au niveau mondial. Il n’est pas étonnant que la cyber-sécurité figure tout en haut de la liste des priorités. Deux CIO sur trois investissent ou veulent investir dans le travail numérique.
Risque d’échec
KPMG et Harvey Nash ont aussi sondé les raisons pour lesquelles des projets IT échouent. 61 pour cent des répondants ont indiqué que les projets sont aujourd’hui plus complexes qu’il y a cinq ans. Au niveau mondial, les participants à l’étude signalent que c’est généralement dû à un piètre leadership (46%), à une approche trop optimiste (40%) et à des perspectives peu claires (40%).
Mais le manque de personnel de talent constitue aussi un problème. 27 pour cent des CIO le mentionnent. Néanmoins, l’étude fait observer que les compétences en gestion de projets n’apparaissent pas dans les mini-listes de compétences technologiques souhaitées, comme c’était le cas précédemment.
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