Le chasseur de têtes Chris Arys met à profit l’expérience acquise dans le secteur ICT
Comment, en tant que consultant HR, bien évaluer les besoins d’une entreprise ICT? Et comment estimer si un informaticien a le bon profil pour pouvoir remplir avec fruit une fonction? Chis Arys (40 ans), chasseur de têtes, a elle-même suivi une belle carrière dans l’ICT et constate que l’expérience est un atout.
Arys a été engagé cette année par The Future Alliance, agence de ‘executive search’ basée à Bruxelles et filiale du bureau de recrutement et sélection Fiers et De Mey de Gand. Sa mission consiste à consolider les activités de The Future Alliance dans le secteur ICT. Le bureau de sélection a effectué 24 missions liées à l’ICT en 2005.Il est clair que The Future Alliance veut battre le fer tant qu’il est chaud. Le secteur ICT recrute à nouveau en masse et les agences de sélection veulent avoir leur part du gâteau. “Les affaires tournent bien et nous avons régulièrement des missions, mais dire que la situation est euphorique serait exagéré, nuance Arys. Quoi qu’il en soit, 2006 sera un bon cru pour le secteur ICT. A moins qu’une crise pétrolière grave par exemple ne vienne tout gâcher.”Ce que l’on ressent aussi clairement, c’est la sacro-sainte ‘war for talent”, constate Arys. “Un informaticien qui publie son CV sur un site de demande d’emplois reçoit dix appels par jour. Je commence ma journée en parcourant les sites et à partir de 9 h, j’appelle les nouveaux candidats pour effectuer un premier filtrage. Plus vous commencez tôt, mieux c’est.”Les entreprises qui ratent les bons candidats n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes, estime Arys. “Certaines sociétés réagissent trop tard aux changements économiques et ne commencent à chercher de nouvelles recrues qu’au moment où le mouvement à la hausse est déjà bien entamé. Alors que tout le monde a la même réaction. Il est bien plus intelligent d’anticiper les tendances.”30% de plusLa pénurie d’aujourd’hui n’est cependant pas comparable à celle de la fin des années 90. “Les entreprises ne se laissent plus mener par le bout du nez et refusent de revoir à la baisse leurs exigences pour pouvoir malgré tout mettre la main sur un candidat. Pas de surenchère non plus au niveau des salaires – ce qui constitue des différences importantes par rapport à la situation précédente. Lorsque je travaillais encore dans le secteur ICT, je pouvais gagner jusqu’à 30% de plus en changeant de job. Ce type d’excès n’a plus cours aujourd’hui.”C’est parce qu’elle était souvent contactée par des chasseurs de têtes que Chris s’est intéressée de plus près à sa nouvelle carrière. “Les derniers temps, avant de quitter l’IT, j’aspirais en fait à un job dans le monde HR. J’en étais arrivée à trouver l’IT trop complexe d’un point de vue technologique; pour moi, j’avais atteint un plafond et je voulais mettre à profit mon expérience IT dans l’environnement du recrutement.”Chris Arys est titulaire d’une licence en sciences de la communication de la VUB; elle débute sa carrière dans le secteur IT en 1996, comme ‘account manager’ chez Sogeris (société française, aujourd’hui Sungard). En 2000, elle passe chez Informix, et à partir de 2002, après le rachat d’Informix par IBM, elle travaille pour Oracle. Fin 2003 elle met un terme à sa carrière dans l’ICT; elle évolue ensuite dans le monde du recrutement, d’abord chez Cross Associates et depuis avril de cette année, chez The Future Alliance.
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