La prime de départ d’Elop, plus élevée que prévu
Stephen Elop recevra 24,2 millions d’euros comme prime de départ de chez Nokia, ce qui est nettement plus qu’attendu initialement.
Stephen Elop recevra 24,2 millions d’euros comme prime de départ de chez Nokia, ce qui est nettement plus qu’attendu initialement.
La prime de départ est de 5,4 millions d’euros supérieure aux 18,8 millions d’euros prévus initialement, alors pourtant que ce montant avait déjà fait couler beaucoup d’encre en Finlande. La raison en est qu’Elop est partiellement rétribué sur base du cours de l’action Nokia et que celle-ci a grimpé de 75 pour cent depuis la vente de la division téléphonie à Microsoft.
Ces énormes montants alloués à des (ex-) CEO ne sont pas si anormaux, mais la situation d’Elop est à tout le moins exceptionnelle. C’est qu’il a travaillé chez Microsoft avant de rejoindre Nokia. Au cours des trois années qu’il a dirigé le fabricant de téléphones finnois, la valeur marchande de l’entreprise a régressé de 17 à 11 milliards d’euros, selon le Financial Times. Nokia a fait de la chute libre parce qu’elle n’a pu suffisamment réagir à la tendance des smartphones.
Sous la direction d’Elop, Microsoft a conclu un deal exclusif ayant pour objectif l’utilisation de Windows Phone comme système d’exploitation, mais malgré le fait que les appareils de Nokia aient été bien accueillis, ils n’ont pas fait le poids face à l’iPhone ou aux appareils Android de Samsung et HTC. Finalement, Elop a vendu la division téléphonie à Microsoft, avant de retourner lui-même chez le géant du software.
Cela a provoqué du tumulte en Finlande. Depuis la conclusion de l’accord, l’on y a suggéré à maintes reprises qu’Elop avait été envoyé chez Nokia pour y jouer le rôle de ‘taupe’ en vue de réduire le plus possible la valeur marchande de l’entreprise, ce qui ne pouvait que profiter à l’acheteur Microsoft. Les Finlandais seront peut-être quelque peu calmés en apprenant que Microsoft paiera septante pour cent de la prime de départ d’Elop. Celui-ci recevra donc, ce qui est paradoxal, une prime de départ de l’entreprise qui vient de le réengager.
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