La participation dans l’IT, source de frustration pour le CIO
La démocratisation de l’IT, dans laquelle nombreux sont ceux qui veulent mettre leur grain de sel, constitue un sérieux obstacle pour la stratégie et l’innovation. Les cadres moyens, consultants externes et autres intervenants effectuent d’autres choix et compliquent ainsi la politique du CIO.
La démocratisation de l’IT, dans laquelle nombreux sont ceux qui veulent mettre leur grain de sel, constitue un sérieux obstacle pour la stratégie et l’innovation. Les cadres moyens, consultants externes et autres intervenants effectuent d’autres choix et compliquent ainsi la politique du CIO.
Un ‘chief information officer’ (CIO) n’est depuis longtemps déjà plus le seul dans l’entreprise à décider de la stratégie IT. En plus de lui et du directeur financier qui veut souvent être impliqué partout, les cadres moyens et les consultants externes entendent eux aussi souvent avoir leur mot à dire.
D’une récente étude, il appert cependant que toutes ces personnes intéressées peuvent paralyser le processus décisionnel. Ils troublent la vision stratégique et freinent l’innovation dans l’IT. En outre, la ‘démocratisation de l’IT’ engendre souvent des frais supplémentaires et des solutions inutilement complexes. L’étude, réalisée à la demande de la société IT HP, par le cabinet américain Penn, Schoen & Berland Associates, concernait la politique d’implication au sein des entreprises. Les directeurs de 234 grandes entreprises européennes ont été interrogés.
Pas moins de 82 pour cent des participants estime qu’un trop grand nombre d’intervenants et autres prennent part au processus décisionnel, ce qui entraîne par exemple une stratégie d’implication incohérente. Ils évoquent ici les cadres moyens et les consultants externes qui, par leur participation, limitent les prérogatives du ‘chief information officer’. Leurs buts sont souvent axés sur leur propre département ou projet, alors que le CIO, lui, prend en considération l’ensemble de l’entreprise.
Plus de trois quarts des personnes interrogées admettent que leur entreprise ne dispose pas d’une véritable stratégie d’implication, alors qu’ils affirment quasiment tous qu’une stratégie cohérente est nécessaire pour exécuter les changements de manière pondérée et pour mieux tenir à l’oeil les objectifs finaux.
Marc Schuuring, ‘senior executive IT Strategy & Transformation’ au bureau-conseil Accenture, reconnaît les résultats dans les grandes lignes, même s’il ne voit pas directement pourquoi le travail des CIO s’en trouverait paralysé. “Le processus décisionnel dans les entreprises est en effet souvent encore immature. Il est en principe utile que de nombreuses parties interviennent, mais ce qui manque souvent, c’est une bonne organisation. On ne sait plus clairement comment se déroulent les préliminaires aux décisions et la prise de décisions proprement dite.”
Selon Schuuring, un problème supplémentaire qui se pose, c’est que souvent, trop de choses se passent simultanément. Il recommande dès lors de réguler la prise de décision et de fixer une propriété au processus. Une tâche qui peut être dévolue au CIO.
En collaboration avec Computable
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