La formation d’analyste-programmeur un peu trop ambitieuse
Onze des douze élèves étrangers qui avaient décidé, en août dernier, de s’inscrire à l’asbl bruxelloise Intec pour suivre une formation d’analyste-programmeur en Java ont terminé leurs études fin mai. “Deux ont trouvé du travail et deux ont un stage en perspective,” explique le directeur Ludo Cattoor.
Onze des douze élèves étrangers qui avaient décidé, en août dernier, de s’inscrire à l’asbl bruxelloise Intec pour suivre une formation d’analyste-programmeur en Java ont terminé leurs études fin mai. “Deux ont trouvé du travail et deux ont un stage en perspective,” explique le directeur Ludo Cattoor.
Il s’attend aussi, pour l”année scolaire’ prochaine, à une douzaine d’élèves, mais cette fois, le cours se limitera à la programmation en Java. “Vouloir enseigner à la fois les métiers d’analyste et de programmeur en huit mois était une utopie”, analyse Ludo Cattoor. Le directeur ne s’exprime pas sur la question de savoir si le cours de programmation sera aussi suivi, en 2010, d’une formation d’analyste. Ce qui est sûr, c’est qu’Intec mise toujours sur des étrangers qualifiés dont le diplôme n’est pas reconnu en Belgique. Cette année, les participants à la formation venaient, notamment, du Rwanda, d’Iran, de Palestine et de Russie. L’initiative a été soutenue financièrement par le ministre flamand de l’enseignement et par le Cefora. Le VDAB a pris en charge les frais de déplacement et de crèche au profit des élèves. “J’aimerais bien développer l’une ou l’autre chose, mais à Bruxelles, obtenir les subsides nécessaires est extrêmement difficile. Le service ‘économie sociale’ est très mal organisé. On vient seulement de me confirmer l’octroi d’une provision pour une formation de …2008.”
Intec est le seul centre d’enseignement flamand de la capitale à proposer exclusivement des formations en informatique pour demandeurs d’emploi. Certaines entreprises du secteur privé le taxe parfois de concurrence déloyale, mais “nous dispensions des formations à des personnes que ces entreprises ont elles-mêmes refusées. Peut-on, dans ce cas, parler de ‘concurrence déloyale’?”
Le laboratoire d’Intec commence peu à peu à prendre forme, avec plus de 3 racks Cisco. “Jadis, on nous prêtait aussi des serveurs HP, mais ce n’est manifestement plus le cas. Nous devons aujourd’hui mendier auprès du Rotary Club.” Intec emploie 34 collaborateurs, dont 23 sous contrat direct. C’est un peu plus que l’an dernier, mais cela reste insuffisant selon son directeur. “Nous avons trop de choses à faire et nous ne sommes pas assez nombreux. D’un côté, on veut que nous livrions de la qualité et de l’autre, on ne nous donne pas les moyens nécessaires pour le faire. C’est dommage.” Cela étant dit, Intec ne se débrouille pas mal du tout. Quelque 240 demandeurs d’emploi reçoivent chaque année un certificat. Avant de suivre le cours, la plupart des élèves n’y connaissaient rien en informatique. Plus de 150 élèves d’Intec ont, par exemple, trouvé un emploi dans des helpdesks.
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