Kaspersky: ‘Le Belge très enclin à embellir son CV avec ChatGPT’

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Michel van der Ven
Michel van der Ven Rédacteur chez Data News.

Les possibilités de l’IA générative (GenAI) sont presqu’infinies, selon une nouvelle étude du spécialiste de la sécurité Kaspersky. C’est ainsi que 39 pour cent des Belges indiquent qu’ils utiliseraient l’assistance de ChatGPT pour peaufiner leurs lettres de candidature. De plus, 31 pour cent n’hésitent pas à améliorer leur CV grâce à GenAI. Les employeurs sont-ils dès lors piégés?

Les résultats de l’étude suggèrent que les demandeurs d’emploi voient des avantages dans l’IA pour améliorer des compétences-clés telles que leurs capacités de rédaction et de communication. Cela rend leur profil plus attractif, mais cela conduit également, dans certains cas, à un éventuel ‘catfishing’ chez les employeurs, qui supposent que le personnel qu’ils embauchent, possède toutes les compétences requises, alors qu’en réalité, c’est l’IA qui en est responsable.

Raccourci pour gagner du temps

‘Les employeurs ne doivent pas se laisser tromper par un CV tape-à-l’oeil ou par un courrier de sollicitation ronflant. Évaluez les candidats et mettez-les à l’épreuve lors de la phase de recrutement afin d’éviter toute déception’, conseille David Emm, Principal Security Researcher chez Kaspersky. Mais les demandeurs d’emploi doivent également être prudents lorsqu’ils utilisent ChatGPT, selon lui: ‘Même si cela peut les aider à obtenir un emploi de rêve à court terme, leurs tentatives de déformer la vérité peuvent se retourner contre eux par après.’

L’enquête effectuée auprès de cinq cents salariés belges s’est également intéressée à l’utilisation d’outils d’IA au travail. La majorité (42 pour cent) admet utiliser ChatGPT comme raccourci pour gagner du temps, par exemple pour résumer de longs textes ou des notes de réunion. 30 pour cent des employés recourent également à GenAI pour analyser les tendances et reconnaître des modèles. Lorsqu’il s’agit d’utiliser un résultat, 55 pour cent déclarent ne pas vérifier son exactitude ou sa fiabilité avant de se l’approprier comme s’il provenait de leur propre travail. Cela contraste avec 14 pour cent des personnes interrogées, qui vérifient le résultat, même si les informations de l’IA sont littéralement copiées et collées. 

Problèmes de confiance et de réputation

‘En plus de passer soigneusement au crible les talents potentiels, les employeurs devraient favoriser une culture de protection et de sensibilisation aux données’, déclare David Emm. Selon le chercheur, cela peut se faire en formalisant et en mettant en œuvre des directives claires pour ChatGPT et en partageant des données confidentielles avec des robots d’IA. ‘Si tel n’est pas le cas, les résultats non vérifiés que certains employeurs prétendent émaner de leur propre travail, pourraient entraîner des problèmes de confiance et de réputation à l’avenir.’

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