Insea: radioscopie du salaire de l’informaticien belge

Comme chaque année, l’association des sociétés de services et de conseil en informatique Insea a interrogé les employeurs sur le salaire des informaticiens en Belgique.

En 2006, Insea a compilé les chiffres de 35 sociétés employant 3.600 informaticiens. Des sociétés travaillant à 59% dans le secteur des services IT, à 18% dans la finance, à 15% dans l’industrie et la distribution. Pas moins de 79 fonctions réparties sur 9 niveaux de responsabilité et d’autonomie ont été définies. Avec analyse détaillée par secteur, taille de la société, zone géographique, diplôme, âge et sexe.RémunérationsPremier constat: le salaire de l’informaticien est lié à son diplôme: un ingénieur gagne en moyenne 20% de plus, contre 10% de plus pour un licencié. De même, le niveau de responsabilité joue un rôle majeur ainsi que l’âge de l’informaticien. Un âge qui tend à augmenter puisqu’il se situe aujourd’hui en moyenne à 38 ans. “Contre 33 ans lorsque l’on a entamé l’enquête voici 25 ans”, note Gérald Lallemand, auteur de l’étude. De même, la taille de l’entreprise est un facteur important (le salaire est 10% plus élevé dans les grandes entreprises), ainsi que la région (Bruxelles au sens large offre des salaires de 10% supérieurs). Enfin, le sexe impacte sur le salaire puisque les informaticiennes ont un salaire de 7% inférieur à celui des informaticiens – même si l’écart tend à se réduire – qui forment 80% de l’emploi IT.Autre facteur qui influence la rémunération: la spécialisation, notamment par le biais de certifications. Ainsi, les spécialistes SAP ou Java sont fort demandés. De même, les gradués en informatique restent le profil le plus recherché Salaires et au-delàParmi les avantages reçus par les informaticiens, on citera les chèques-repas (65%), l’assurance groupe (97%), l’assurance soins de santé (100%), un remboursement forfaitaire de frais (36%, d’une moyenne de 175 EUR), des avantages en nature (19%, à hauteur de 1.200 EUR) et la voiture de société (44%, (surtout dans les SSII, il faut le dire).Par contre, la formation complémentaire reste le parent pauvre puisque les informaticiens ne bénéficient en moyenne que de 4,9 jours de formation. “Soit moins de 2% des jours ouvrables, ce qui est très peu dans un secteur où la technologie évolue à un tel rythme”, pointe encore Gérald Lallemand.ComparaisonsS’il est difficile, voire impossible de comparer les études d’une année à l’autre (ne serait-ce que parce qu’il s’agit de populations différentes), Insea a noté l’an dernier une augmentation de 2,4% des salaires, hors index, sachant que les spécialistes voient leur salaire augmenter plus rapidement et que les débutants , qui sont certes engagés à des salaires supérieurs à ceux de l’année précédente.En outre, Insea constate que les informaticiens bougent moins en 2005: 9% de rotation en 2005, contre encore 16% en 2000/2001. Et les raisons d’un départ sont surtout des opportunités de carrière (36%), un licenciement (27%) ou un salaire jugé insuffisant (17%).Par ailleurs, on aurait recruté l’an dernier 9% de nouveaux informaticiens, surtout des développeurs, alors que le solde avait été négatif de 1% en 2004.Enfin, il faut noter que les entreprises font appel à du personnel externe à 19% de leurs effectifs (surtout des programmeurs et des développeurs).L’étude complète sur papier (rapport complet) et CD-Rom (autorisant des requêtes détaillées, des analyses d’échantillons et des comparaisons pointues) est disponible chez Insea (www.insea.be) au prix de 1.500 EUR. Mais toute société qui participera l’an prochain à l’enquête pourra bénéficier de conditions de faveur.

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