Ingrid De Latte, ICT Woman of the Year 2010
Data News a élu Ingrid De Latte au titre d’ICT Woman of the Year 2010. Le jury a apprécié son esprit d’entreprise, sa capacité de stimuler les collaborateurs et le fait que les risques ne l’effraient pas. De Latte est depuis près de 5 ans à la tête de NextiraOne Benelux.
Data News a élu Ingrid De Latte au titre d’ICT Woman of the Year 2010. Le jury a apprécié son esprit d’entreprise, sa capacité de stimuler les collaborateurs et le fait que les risques ne l’effraient pas. De Latte est depuis près de 5 ans à la tête de NextiraOne Benelux.
Fille d’indépendants de Herzele qui possédaient une entreprise de confection comptant plus de 20 travailleurs, elle connaît la chanson. Diplômée en sciences économiques appliquées à la Vlerick Leuven Gent Management School, elle s’est d’abord plongée dans la bureautique, puis dans le biotope ICT. “Encore aujourd’hui, je conseille aux jeunes gens, filles et garçons, de se lancer dans l’informatique. C’est un secteur jeune et dynamique, qui évolue très rapidement tant chez les fournisseurs que chez les clients, et ça paie mieux que de nombreuses autres secteurs.”.Parallèlement, Ingrid De Latte souligne que l’on doit être disposé à se perfectionner, car la technologie évolue elle aussi à un rythme soutenu. Après une carrière de 16 ans chez Kodak, elle a été engagée en 1998 par Belgacom pour gérer les clients corporate comme Bayer, Umicore, Philips et Siemens. “Je n’ai plus jamais retrouvé l’énergie qui s’est alors dégagée de l’équipe.”
Deux ans plus tard, elle part chez KPN, le concurrent de Belgacom, mais en 2001, elle est embauchée par le fournisseur américain Avaya pour diriger la filiale belge. La crise fait rage, Avaya passe d’un modèle direct à un modèle indirect et une dizaine de collaborateurs doivent être licenciés. Ingrid De Latte se targue de dire que tous ont retrouvé du travail. Elle ne laisse pas indifférent. “On me suit à 100% ou on me lâche.”
Elle a donc pris un grand risque quand, en 2005, elle a opté pour NextiraOne, l’ancien département d’Alcatel. “Ils étaient morts, mais ils ne le savaient pas encore.” Elle parvient à remettre l’entreprise sur le droit chemin et dirige aujourd’hui 280 collaborateurs pour un chiffre d’affaires d’environ 64 millions EUR. “L’ICT est une affaire de personnes. C’est l’individu qui fait la différence. Nous vendons en effet largement les mêmes produits.” Elle recherche encore 16 collaborateurs, mais trouve désespérément peu de femmes. “Je ne fais pas de discrimination positive. Je choisis quelqu’un pour ses capacités. Je ne suis donc pas partisante d’un quorum pour les femmes. Vous êtes bon ou vous ne l’êtes pas. C’est ainsi que j’ai aussi embauché une femme enceinte. Pour ses capacités. Je crois en un bon équilibre entre hommes et femmes.”
Ingrid De Latte travaille dur, mais aime organiser elle-même son emploi du temps. “Quand je rentre chez moi à 21 h, j’opte pour le quality time. Je travaille aussi le week-end quand c’est nécessaire, mais je choisis quand.” Si elle devait tout recommencer, cette amoureuse des chevaux de 51 ans plongerait à nouveau dans le secteur ICT. “C’est bien trop passionnant.”
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